Un nouveau collègue - Histoires de Sexe

Un nouveau collègue

... en sa présence, Bastien semblait imperturbable en milieu professionnel, même confronté aux roucoulades et autres tortillements fessiers d’un quarteron de jeunes grues de la maison en mal de caresses, pourtant « minijupées etpushupisées » de manière plutôt bandante. Quelques discussions hors champ lors d’un café m’apprirent son divorce il y a un an, les difficultés pour voir ses enfants et les coûts élevés des pensions fixées par la juge. Comme avocat il avait pourtant lutté pour davantage d’équilibre, mais en vain, la magistrate se montrant intransigeante.

Lui racontant sommairement ma vie privée (divorce, fils parti en Australie), je me gardai bien de lui parler de mon grand amour, ma Séverine, celle qui habitait mon âme en permanence, à qui je ne savais pas résister, et qui allait devenir maman. J’appris plus tard qu’il était au courant de cette relation, quelques péronnelles de l’entreprise en ayant eu vent (je ne sus jamais comment) s’étaient fait un plaisir de colporter mes préférences sexuelles supposées, puis de me surnommer aussitôt « l’Experte goudou ».

À six mois de grossesse, Séverine se fit plus calme, Julien, moins exigeant, et je pris même le risque de les inviter un vendredi soir chez moi, j’adorais malgré tout mes jeunes voisins et me réjouissais de les savoir bientôt parents. Voir ma chérie en robe de femme enceinte (vêtement souvent peu seyant) m’amusa, elle d’ordinaire plutôt fashionista sexy, mais je la dévorai quand même des yeux. Julien m’offrit un ...

... magnifique bouquet de fleurs et, timidement, me demanda de l’excuser pour ses propos blessants en début de grossesse.

— Tu sais, Magali, j’avoue avoir été très jaloux de toi, de ton amour exclusif pour Séverine qui ne me parlait que de toi, me racontait vos ébats et se montrait peu enthousiaste quand je voulais lui faire l’amour. Il y a eu des moments très difficiles entre nous, mais nous avons fait des efforts tous les deux et notre quotidien a retrouvé son équilibre, heureusement pour notre enfant à venir.
— J’ai eu très peur de vous perdre tous les deux, Julien, tu sais bien que je vous apprécie énormément, vous m’avez fait renaître à la vie, au plaisir, au bonheur, à la joie de vivre, mais rien ne me prédisposait à tomber aussi amoureuse de Séverine, c’est vrai.(Clin d’œil appuyé.), Mais tu en as aussi un peu bénéficié, grand coquin, tu le reconnais ? Et tu as fait preuve d’endurance si mes souvenirs sont bons, car j’ai eu du mal à m’asseoir les jours suivants…

À mon grand étonnement, Julien rougit jusqu’aux oreilles, pendant que ma délicieuse sportive affichait un large sourire et le regardait intensément. À quoi devais-je encore m’attendre comme variante imprévue, comme vexation ou comme catastrophe ?

— Euh… oui… forcément, Magali, je n’ai pas oublié la façon dont nous avons fait l’amour et…
— … sois précis, mon chéri, moi j’ai fait l’amour avec Magali, toi tu l’as baisée par tous les trous !
— Oh, Séverine, un peu de romantisme, s’il te plaît. Julien a été ...