Un nouveau collègue - Histoires de Sexe

Un nouveau collègue

... hanté par des images aussi torrides que tendres, au-delà de toute raison. C’est moi qui pris l’initiative d’appeler Séverine, ne pouvant me résoudre à laisser les choses se dérouler ainsi.

— Oh, Magali, si tu savais comme je suis heureuse d’entendre ta voix. Tu me manques, ma chérie, je n’en peux plus. Julien est si intransigeant que je ne le reconnais plus, il s’emporte pour des broutilles, m’appelle quand je suis en retard, c’est pénible.
— Et c’est toujours moi la responsable, la salope qui t’a débauchée, qui te violente ?
— Arrête, Mag, s’il te plaît, ne sois pas si rude avec moi, tu sais très bien que ma vie sans toi est vide, terne, tu es mon soleil, ma chérie, tu brilles même quand tu n’es pas là. Je veux te voir, je veux te serrer contre moi, sentir ton souffle sur ma peau, t’écouter me murmurer ta tendresse au creux de l’oreille…
— Et on filme pour montrer la vidéo à Julien quand je te lèche le cul ou que tu me pisses dessus ? Comme ça, il peut se branler en regardant, vu qu’il ne te baise plus.

J’entendis Séverine éclater en sanglots, mais je ne dis rien, attendant qu’elle réagisse.

— Oh non… Mais qu’est-ce que vous avez, tous ? Maintenant, c’est toi aussi qui me dis des horreurs ? Mais Magali, que veux-tu que je fasse pour garder ton amour, le vrai, celui qui passe par tes yeux, ta voix, ta peau ? Je suis perdue, ma chérie, je t’en supplie, aide-moi !
— Deux perdues ensemble, cela ne va pas donner grand-chose… Et en plus, j’imagine qu’il faut se cacher ...

... comme des criminelles, pour éviter que ton « mari » ne s’emporte. C’est juste ?
— Presque, Magali, oui, en ce moment je n’ose pas lui dire que je veux te voir.
— Ah, en ce moment… Bien sûr… Et qu’est-ce qui te fait croire qu’il va changer ? Peut-être il veut simplement que je lui serve de substitut, pour me baiser par tous les trous afin d’épargner ton corps de future maman et se vider les couilles entre mes cuisses, ou mes fesses, pendant que tu regardes ton beau mâle en rut évacuer ces humeurs qui le rendent agressif ? Tu voudrais que je l’appelle ?
—(Entre deux sanglots) Tu es horrible, je ne t’ai jamais entendue aussi vulgaire, aussi méchante, aussi haineuse. Tu ne veux plus me voir ? Tout est fini ? Je raccroche et plus jamais je n’entends parler de Magali ?

Moi aussi je m’étais laissé emporter, alors que mon amour se voulait tendre, réceptive, prête à faire des efforts… Je ne pouvais pas clore ainsi, non, pas avec ma Séverine chérie. Moi aussi, je voulais la serrer contre moi, lui dire mon amour…

— Excuse-moi, beauté, mais moi aussi je débloque, je dors toutes mes nuits avec toi puis je rêve de toi éveillée, le grain de ta peau est gravé sur mes doigts, ton regard transperce mes paupières, ta bouche m’aspire tout entière. Viens, chérie, viens avant que je ne sombre.
— Oh, Mag, tu es merveilleuse, je le savais, je l’ai toujours su, toi aussi tu parles avec les yeux tu sais, et eux, ils ne savent pas mentir, contrairement à tes vilains mots.

Le surlendemain, ...