1. Bêtes de sexe


    Datte: 11/04/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds

    Cyril Hike, à 30 ans travaillait, au moment des faits, depuis plus d’un an aux « Assureurs Berrichons », après avoir fait ses premières armes au « Crédit Agraire du Bourbonnais ». Il était donc passé de la banque à l’assurance. Une prise de risques pourront dire certains, mais Cyril était plutôt du genre aventureux, tout au moins audacieux.
    
    Aux « Assureurs Berrichons », Il était en charge d’un portefeuille clientèle qui couvrait le sud du Berry et débordait légèrement sur le nord de la Creuse.
    
    Son travail lui plaisait, était varié et lui occasionnait régulièrement des déplacements. Il lui permettait aussi de souffler à l’agence plusieurs jours par semaine. Ainsi, il pouvait, peaufiner ses dossiers, recevoir ses clients et faire du démarchage téléphonique. Un travail diversifié donc et enrichissant, dans lequel Cyril Hike s’épanouissait pleinement.
    
    Cyril aimait beaucoup les rapports humains. C’est ce qui faisait le sel de ce métier, disait-il régulièrement à ses collègues, dont certains étaient assez casaniers et plutôt conformistes (au goût de Cyril).
    
    A l’agence où il était rattaché, on parlait souvent de Cyril, jeune homme au physique plutôt avenant, mais dans son dos. Il avait une réputation de Dom Juan, de Casanova. Ses collègues, autant masculins que féminines racontaient à qui voulait l’entendre ses prétendues aventures.
    
    Non seulement doté d’une réputation de tombeur, il passait aussi dans le département pour un solide fornicateur. Un baiseur de première ...
    ... même! Un serial-niqueur. Enfin, tout ça c’est ce qu’on disait …
    
    Un savant mélange de Dom Juan et de Rocco Sifredi en quelque sorte.
    
    On ne comptait plus le nombre de ses conquêtes. Il avait la réputation de tirer tout ce qui bouge et qui appartenait à la gent féminine.
    
    Pourtant, à chaque fois qu’un ou une collègue essayait d’aborder avec lui le sujet ou bien tentait de lui soutirer une confidence, Cyril s’appliquait à détourner la conversation, ou à hausser les épaules avec un léger sourire au coin de la bouche. Pire, il faisait comme s’il ne comprenait pas.
    
    Impossible, donc de lui tirer les vers du nez. De plus, de lui-même, non seulement il n’en faisait jamais aucune allusion, mais ce sujet ne faisait pas partie des conversations qu’il tenait. Avec Cyril, on pouvait échanger sans problème sur les placements, la bourse, le football, les séries à la mode, même sur des grands sujets de société, mais jamais sur le sexe. Quand on en parlait devant lui, il ne s’intéressait plus aux conversations, puis il s’éloignait discrètement.
    
    Ici même, dans la calme sous-préfecture où se trouvait l’agence, on disait que quand Cyril achetait son journal le matin, la libraire ressortait de l’arrière-boutique complètement ébouriffée, que quand il passait en sifflotant sur le boulevard Jean-Philémon Gillet, la fleuriste l’attirait systématiquement derrière son comptoir. La dite fleuriste en était tombée amoureuse et dit-on, s’était expliquée toutes griffes dehors avec l’épouse du ...
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