1. L'après-midi d'un faune


    Datte: 25/03/2024, Catégories: fh, fhh, jeunes, couple, extracon, nympho, grossexe, forêt, jardin, fsoumise, jalousie, dispute, Oral pénétratio, fsodo, aventure, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Marchandisidore, Source: Revebebe

    ... flopée de jeunes filles s’élance dans la prairie. Un être surnaturel surgit. Bipède à la cuisse bondissante et à torse d’homme, il donne un grand coup de poing à l’intérieur de sa main et frappe le sol de son sabot : il a encore manqué sa cible.
    
    — Oh ! Regarde, dit Julie, c’est un faune ! Tant que nous sommes dans l’eau, il ne peut ni nous voir ni nous sentir. Là-bas, ce sont des nymphes, elles ont filé se cacher dans le lac… c’est ouf !
    
    Lassé par sa course, il se dirige vers quelques rochers recouverts de lichens baveux et multicolores. Il s’allonge sur un tapis de mousse et sort de son sac une ligne de roseaux noués de cuir. Sa lèvre glisse sur le bois, les premiers sons résonnent. Une mélodie, enrouée et fausse, sort de la flûte, elle semble chanter toute la mélancolie de ses désirs déçus. Les notes diminuent peu à peu. Passant ses mains noueuses derrière sa chevelure bouclée, il s’assoupit à la tiédeur de l’ombre des grands arbres qui le surplombent.
    
    Julie écarte la haie de jonc et veut s’avancer. Téo la retient.
    
    — Attention, lui dit-il. Il pourrait nous voir si nous quittons la rive !
    — Mais non, gros bêta, regarde, il dort…
    
    Se rappelant le médaillon dont l’effigie de la naïade avait été remplacée par celle d’un faune, Julie se dit que l’instrument de musique est l’indice clef de leur aventure. D’ailleurs, il a quitté les mains de son propriétaire et repose maintenant sur son sac en peau de chèvre.
    
    — Je crois que nous devons prendre cette ...
    ... flûte…
    — Tu es folle, dit Téo. Tu comptes faire comment ?
    — Je ne sais pas… je vais être discrète.
    — Et s’il se réveille ? dit-il, inquiet.
    — Au pire, il me fera ce qu’un faune fait d’ordinaire à une nymphe ! répond-elle en lui faisant un clin l’œil. Ne me dis pas que tu vas me faire une crise de jalousie ici ? Et puis… tu n’as qu’à te dire qu’en tant qu’étudiante en Histoire classique, ça pourrait me faire un bon sujet de mémoire !
    
    En catimini, ses petits pieds s’enfoncent dans l’herbe émeraude. Elle est maintenant à quelques mètres du faune endormi. Il est bien plus impressionnant vu de près. Son teint hâlé et brûlé par le soleil donne du relief à sa puissante musculature. La luxuriante pilosité qui fleurit ses avant-bras ainsi que la toison épaisse qui recouvre son torse et le haut de ses cuisses lui donne un air bestial. Pour seuls bijoux, un bracelet de cuir ceint son poignet droit et un anneau d’or lui orne l’oreille gauche. Une lèvre charbonneuse et pulpeuse semble sourire au bord de la légère barbe fauve qui lui recouvre ses joues.
    
    Julie retient sa respiration, sa main se pose sur l’amas de roseaux. Elle n’a plus qu’à se retourner et rejoindre la berge. Mais soudain, les yeux lapis-lazuli de l’être mythologique s’ouvrent.
    
    — Qu’essaies-tu de me voler ? dit la bête se relevant de toute sa hauteur.
    
    Sa voix, sombre comme du velours, résonne du fond de sa poitrine jusqu’à ses dents blanches sur un ton faussement mièvre.
    
    — Je ne voulais pas vous le voler, lui ...
«12...567...17»