1. L'après-midi d'un faune


    Datte: 25/03/2024, Catégories: fh, fhh, jeunes, couple, extracon, nympho, grossexe, forêt, jardin, fsoumise, jalousie, dispute, Oral pénétratio, fsodo, aventure, fantastiqu, fantastiq, Auteur: Marchandisidore, Source: Revebebe

    ... narines. Elle sent sur sa peau le contact doux et tiède de petites herbes et de mousses. Elle ouvre les yeux. Le ciel filtré par des frondaisons d’arbres jeunes et fleuris est d’un bleu marbré de rose fuchsia.
    
    — Quel rêve fais-je ? se dit-elle. Où suis-je ?
    
    Se remettant de sa torpeur, elle voit autour d’elle une immense prairie vert tendre. Là-bas, derrière une barrière de jonc, un grand lac s’étend jusqu’aux pieds de majestueuses montagnes dont les couleurs pastel dues à leur éloignement offrent un camaïeu d’ocres et de roses. Caressée par une brise tiède et douce, Julie se rend compte qu’elle est presque nue ; un tissu plus léger que la soie et absolument transparent la recouvre en la touchant peine. En se relevant, elle se sent plus grande, plus élancée. Quelques pas dans l’herbe lui suffisent pour comprendre ce qui a changé : ses courbes sont résolument plus féminines, son corps est plus tonique, sa poitrine plus lourde. Tout ce qui pouvait la complexer avait été effacé et redessiné dans une symétrie harmonieuse et parfaite.
    
    Au bord du lac, elle aperçoit des gens. Elle distingue un groupe de jeunes femmes qui, se baignant jusqu’à la taille, semblent jouer dans l’eau. Tandis qu’elle va à leur rencontre, les rires et les éclats de voix résonnent aux alentours.
    
    — Bonjour Julie ! dit une des baigneuses.
    — Comment savez-vous mon nom ? rétorque Julie, surprise d’être accueillie de la sorte.
    — Tu es une nymphe, comme nous. Filles du lac, nous reconnaissons nos ...
    ... sœurs. As-tu perdu la mémoire ?
    — Où suis-je ?
    — Au bord du lac Stymphale. Océanides, Néréides, Naïades, nous sommes toutes les mêmes : d’inoffensives sirènes ! Nous ne sortons de l’eau que pour tenter les hommes jeunes et les poètes. Mais gare à nous si nous nous attachons trop car le faune rôde parmi eux ! Viens, retourne vite parmi nous…
    
    Obéissante, Julie avance à petits pas dans l’eau. Elle est délicieuse et transparente. La naïade s’approche d’elle. Ses cheveux sont si sombres et brillants qu’ils en paraissent bleus. Leurs poitrines se touchent, leurs visages se font face. Ses lèvres nacrées venant au contact des siennes exhalent une haleine suave et parfumée. Le baiser est intense. La langue parcourant l’intérieur de sa bouche est absolument douce. Julie est prise d’un transport indicible. Alors qu’elles sont lèvres contre lèvres, la naïade émet en elle un son multiphonique. Les fréquences suraiguës sont si assourdissantes qu’elles parcourent son corps de part en part. Le son ne faiblissant pas, elle a l’impression que sa boîte crânienne va bientôt exploser.
    
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    Elle ouvre les yeux. Elle est dans la chambre, allongée sur le lit. Son cœur bat fort, elle est essoufflée. Elle regarde le réveil : 17 h. La médaille est toujours dans sa main. Les reflets mordorés du bronze l’intriguent ; la naïade a disparu. Elle est remplacée par la représentation d’un petit faune à la cuisse sautante.
    
    — Téo ! Tu peux venir ?
    — Tu as fini ta douche ? J’arrive, ...
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