Colette, la romancière scandaleuse
Datte: 16/03/2024,
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Auteur: OlgaT, Source: Revebebe
... menaçait du fait de ses origines juives.
Colette sera la deuxième femme élue à l’unanimité membre de l’académie Goncourt, dont elle est présidente entre 1949 et 1954. L’Église refusera des obsèques religieuses, compte tenu de la réputation de Colette. Mais Colette sera la deuxième femme à laquelle la République ait accordé des obsèques nationales.
La bisexualité est particulièrement importante dans la vie et l’œuvre de Colette, au point que Julia Kristeva parle d’elle comme de la « Reine de la bisexualité ».
Le thème est sous-jacent dans toute la série des Claudine et explicite dans« Claudine en ménage ». Claudine y met en scène sa relation avec Renaud et Rézi, l’héroïne : « l’inoubliable perfection du périlleux baiser (de Rézi) ne saura jamais qu’en mes yeux le désir […] la volupté se teignent toujours de nuances sombres. Je revois cet animal sursaut des reins, ce geste de buveuse qui l’a jetée vers ma bouche […] La violence de mon attrait pour Rézi, tout me presse […] de m’enivrer d’elle jusqu’à tarir son charme […] Renaud, Rézi, tous deux me sont nécessaires […] ».
Dans les« Lettres de la Vagabonde » (1911), Colette évoque : « Deux femmes enlacées sont l’image mélancolique et touchante de deux faiblesses peut-être réfugiées aux bras l’une de l’autre pour y pleurer, fuir l’homme souvent méchant et goûter, mieux que tout plaisir, l’amer bonheur de se sentir pareilles, infimes, oubliées. »
En 1924 dans« La femme cachée », elle décrit ainsi la vie sexuelle ...
... libre d’Irène, une prostituée :
Femme libre, Colette n’était cependant pas une féministe. En 1910, dans Paris-Théâtre, elle parle ainsi des suffragettes : « Savez-vous ce qu’elles méritent, les suffragettes ? Le fouet et le harem… »
Colette fut une femme libre, qui ne s’est jamais soumise. Willy a exploité son talent littéraire. Elle a pris son indépendance à son égard. Missy pense la posséder ? Elle se sert d’elle. Jouvenel la trompe ? Elle couche avec son jeune fils.
Colette est belle, a du talent et de l’esprit. C’est une séductrice qui a recherché toutes les sensualités et les sexualités, par amour autant que par hédonisme. Attachée à sa liberté, Colette l’insoumise a, toute sa vie, cherché à être aimée et protégée par ses maris. C’est aussi ce qu’elle recherchait quand elle fut la femme de Missy.
L’amour fut son fil conducteur, dans ses livres comme dans sa vie sexuelle débridée. Dans« Les Vrilles de la Vigne » en 1908, elle écrit : « Quel plaisir je me donne en aimant ». En 1911, dans une lettre à Missy : « On ne se donne pas par pitié, on se donne par amour ».
Dans cette série sur l’histoire des femmes libres, Colette a évidemment une place particulière. J’admire profondément la femme libre qu’était Colette, dans un monde où son comportement et son mode de vie ne pouvaient que choquer. Je n’oublie pas sa part d’ombre, comme la façon dont elle exploita les sentiments de Missy, avant de l’abandonner brutalement. Colette, enfant gâtée, fut incontestablement une ...