Le Pt'io
Datte: 13/03/2024,
Catégories:
Non Consentement / À contre-cœur
Auteur: byANDRERP95, Source: Literotica
Le Pt'io
Je me faisais chier depuis ce matin. En plus je n'avais rien à glander de toute l'après-midi. Je roulais depuis une bonne heure au grès de mes envies dans les rues de la ville quand je suis passé sans trop le vouloir devant le bahut. C'était l'heure de la sortie des cours et j'allais lentement.
Coup de bol, j'ai tout de suite reconnu sa silhouette à une dizaine de mètres devant moi. Il avançait seul, sur le trottoir, son sac de classe sur les épaules.
Il marchait souplement et avec son gabarit très menu, on pouvait, de dos, le prendre pour une nana malgré le gros blouson noir qui le protégeait du froid. J'ai ralenti ma moto pour stopper à côté de lui au moment ou il s'apprêtait à traverser.
- Salut P'ti
Il a sursauté et reculé d'un bond contre la grille de la fac. Bien sûr, il m'a reconnu tout de suite. Nous nous sommes regardés en silence.
- Tu viens avec moi?
C'était plus un ordre qu'une question. Il n'a pas bougé. La pluie s'est mise à tomber. Fine et glacée. Nous étions à la fin de l'hiver.
- Allez montes! Il fait froid. Grouilles toi, on n'a pas que çà à foutre. Viens avec moi on va se réchauffer.
Il avait peur et cela se voyait dans son regard apeuré. Il a tourné plusieurs fois la tête à la recherche d'une aide quelconque. Mais il y avait peu de monde sur les trottoirs. Uniquement des étudiants qui traînaient en petits groupes et se fichaient royalement de nous.
A la fac, comme dans le quartier, c'était chacun pour soi. Aucun ...
... professeur n'oserait nous emmerder. Ils avaient tous peur de nos réactions.
Immobile face à mot, des ballants, corps légèrement voûté pour compenser le poids de son sac à dos sur ses épaules, et air craintif, c'était une proie idéale. J'avais trouvé comment passer mon après-midi de manière très agréable.
Je lui ai lancé mon regard le plus mauvais. Il savait déjà de quoi j'étais capable.
- Tu montes ou tu t'en prends une?
Il s'est approché à contrecœur, et a enfin enjambé le siège arrière. Nous nous sommes tirés de cet endroit pourri.
J'allais vite tout en faisant attention car la chaussée était glissante. La pluie tombait plus fort. Il s'est agrippé à moi, bras serrés autour ma taille, torse collé contre mon dos. Je filais en direction de ma piaule. Malgré la vitesse et le froid, je sentais sa chaleur et même ses tremblements. De peur ou de froids, je n'en savais trop rien. De toute manière, je n'en avais rien à foutre de ses états d'âme.
Nous sommes rapidement arrivés à destination. J'ai garé ma moto devant le bar-hôtel que tiennent mes vieux depuis de très nombreuses années. Le bâtiment de cinq étages était encore plus moche sous ce ciel gris avec ses murs lézardés et ses peintures écaillées. Il était assorti au quartier.
Nous sommes passés par l'escalier de service qui donne sur tous les couloirs des différents étages pour finir directement devant la porte de ma chambre au dernier étage. A cette heure-ci aucun risque de rencontrer un client. De toute façon, ...