1. Trémolos


    Datte: 10/03/2024, Catégories: fh, jeunes, amour, Voyeur / Exhib / Nudisme caresses, pénétratio, init, initiatiq, prememois, Auteur: Claude Pessac, Source: Revebebe

    Résumé des épisodes précédents :
    
    Françoise, victime d’un accident, est dans le coma. Théo, fou amoureux, angoisse sévère
    
    — Ah ben, te voilà, toi !
    
    Françoise a à peine ouvert les yeux lorsqu’il est entré dans la chambre. Sa voix est faible, rauque, voilée. Mais ce qui est clair, c’est le ton employé : sarcastique, hautain, hostile ! Méprisant ?
    
    La jeune fille garde les yeux fermés.
    
    — Qu’est-ce que tu fiches ici ? Ah, mais oui, c’est vrai, excuse-moi : j’ai la mémoire qui flanche ! Alors comme ça, tu es mon…fiancé ?
    
    Debout à côté du lit, Théo se liquéfie. Il n’a pas besoin de se voir dans une glace pour comprendre qu’il est livide à cet instant. Il n’était déjà pas bien fiérot au moment d’entrer dans la chambre, mais là, il n’est plus qu’un spectre évaporé.
    
    — Tu ne réponds pas ? demande-t-elle
    
    Répondre ? Mais que pourrait-il dire ? De toute façon, il est bien incapable de prononcer un seul mot, une énorme boule d’angoisse bloque sa trachée. Ses illusions, ses rêves, tous ses rêves viennent de s’effondrer comme un château de cartes.
    
    — Tu n’avais vraiment rien d’autre à foutre que me tenir la main, nuit et jour ?
    
    La voix de Françoise s’est légèrement adoucie, elle est plus chaleureuse, lui semble-t-il. Elle le fixe désormais, sans que le jeune homme puisse déceler dans son regard la moindre trace de chaleur ou de complicité. Il parvient à afficher un pauvre sourire en secouant la tête doucement en signe de dénégation.
    
    D’un geste, la jeune fille ...
    ... lui fait signe d’approcher, renouvelle l’invite pour qu’il se penche sur elle.
    
    — Dis donc, grand con, tu ne crois pas qu’il y a quelque chose qui cloche ?
    
    Cette fois, le ton est enjoué, et la petite insulte semble familière, complice. Tendre ? Le regard s’est éclairci et paraît refléter le timide sourire qui se dessine sur les lèvres pâles. Françoise renouvelle son geste, les deux visages ne sont plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre.
    
    — Unfiancé n’est-il pas censé déposer un chaste baiser sur les lèvres de sa belle princesse qui s’éveille d’un long sommeil ?
    
    Une bouffée de bonheur submerge Théo, réchauffe instantanément ses joues, fait caracoler son cœur. Tremblant, merveilleusement épouvanté, il se penche encore, son visage franchit les derniers centimètres qui les séparent. Sa bouche vient délicatement déposer un léger baiser sur les lèvres offertes. Le couple oui « couple », car cet innocent baiser vient de sceller leur amour, le couple se regarde avec une tendresse infinie, les regards se perdent l’un dans l’autre.
    
    — Encore, quémande Françoise. Mieux que ça !
    
    Les murs de la chambre s’évanouissent, une aveuglante clarté les baigne, un vent chargé de mille parfums les étourdit.
    
    — Je t’aime, souffle Françoise.
    — Je t’aime Françoise ! avoue Théo sur un ton grave.
    
    Puis reprenant son souffle et trouvant dans sa voix les accents les plus graves, il ajoute solennellement :
    
    — Oh, gracieuse princesse, je vous aime… plus que ma vie !
    — Grand con, ...
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