1. Chapitre VI – Sur les toits


    Datte: 03/03/2024, Catégories: fh, ff, délire, Humour fantastiqu, fantastiq, Auteur: Iovan, Source: Revebebe

    Résumé de l’épisode précédent :
    
    Ma très belle Carla, ses compagnons, Faust, Claudia et son mari, Honey et Béatrice, sont toujours à la recherche de leur « père » Maurilio Manara. Compagnon invisible, je les seconde du mieux que je peux, dans leur quête.
    
    Nous ne devions nous rendre à la gare routière de Milan, qui se trouve près de la gare centrale, que tard dans la matinée. Aussi, après un petit déjeuner tardif, ma belle Carla et moi nous mîmes en route, prenant un tram qui nous amenait directement à la gare. Là, nous retrouvâmes nos cinq compagnons.
    
    Alors que nous empruntions un ascenseur pour nous rendre au sous-sol, où se trouvait le passage souterrain menant à la gare routière, j’eus la nette sensation que l’ascenseur montait au lieu de descendre. Ce que confirmèrent mes compagnons. Après un très long moment, l’ascenseur montant toujours, nous commençâmes à échanger des regards inquiets. J’appuyai sur la commande d’arrêt d’urgence. L’ascenseur s’arrêta immédiatement. Je commandai l’ouverture des portes.
    
    Elles s’ouvrirent sur un cadre blanc, ressemblant à une vignette de bande dessinée. La vignette voisine représentait un océan de toits et de cheminées sur lesquelles se hérissaient des forêts d’antennes télé.
    
    Je n’y comprenais rien, une fois de plus !
    
    Une fois de plus, c’est Carla qui éclaircit les choses et me fit comprendre ce qui se passait : nous étions coincés dans une boucle d’espace-temps et il était nécessaire, pour retrouver le continuum, de ...
    ... sauter d’un plan à un autre.
    
    — Mais, Carla ! Quel plan ?
    — Là, regarde ! Ne me dis pas que tu ne le vois pas !
    
    Une fois encore, c’est elle qui m’ouvrait les yeux. Il était plus que temps ! À mes pieds s’ouvrait un abîme vertigineux… Je fis un bond en arrière, reculai précipitamment, le cœur à deux cents à l’heure ! Je m’adossai, les jambes flageolantes, à un pan de mur. Puis m’approchai à nouveau prudemment de l’abîme. Treize vignettes plus bas, le numéro 27. Bordel ! Le cauchemar recommençait !
    
    — Si nous voulons passer, il faut sauter… Sinon, on devra rebrousser chemin et nous aurons échoué…
    
    Carla le savait : la seule sortie, c’était devant !
    
    Chacun se regardait, baissait les yeux, regardait ailleurs… Il fallait pourtant se décider. Il fallait y aller… J’avais une trouille ! Et je n’étais pas le seul ! Faust nous signifiait clairement qu’il ne fallait pas compter sur lui.
    
    Cristiani se leva, et défroissant du plat de la main son onéreux costume, se plaça en face de Faust, le toisant de toute sa hauteur :
    
    — Puisque les gonzesses se déballonnent… Il va bien falloir qu’un homme se dévoue ! Je vais vous montrer, moi, comment se comporte un vrai patron… pas un frimeur tout en gueule qui n’a rien dans le froc ! Un saut à la Papa Koulikov… en mieux !
    
    Faust, assis par terre, le visage levé vers son interlocuteur, un œil fermé à cause du soleil, se marrait… Effectivement, pensai-je, si Cristiani passe, tout le monde passera. Le saut n’était pas énorme… mais, ce ...
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