Miss Cata - Après - Histoires de Sexe

Miss Cata - Après

... ton truc prioritaire, maintenant, c’est moi ! Voilà !

Levant le bout de son nez, elle me dévisage :

— Je te trouve bien… affirmatif et arrogant !
— Et je vais même pousser le bouchon à t’obliger à boire un verre à cette terrasse !

Je ne l’ai pas entendu me dire non. Peu après, nous sommes attablés en terrasse. Pour commencer, nous parlons de choses diverses, puis je mets les pieds dans le plat :

— Justine, je ne vais pas tourner autour du pot : je n’arrive pas à me passer de toi. Et là, en te voyant pour de vrai, j’en ai la certitude !

Elle n’avait pas vu venir le scud. Elle lâche une simple voyelle, après avoir bu une gorgée :

— Ah…
— Je ne vais pas te mentir : j’ai bien essayé de te remplacer depuis ce fameux été, mais impossible, ce n’est pas la même chose…
— Tu idéalises, Boris… ce fut un bel été, nous étions jeunes…

Nous avions en effet quelques années en moins, c’est certain. Néanmoins, je rectifie :

— Nous sommes toujours jeunes, Justine.
— Tu as parfaitement compris ce que je voulais dire.
— Dans ce cas, pourquoi n’es-tu pas casée ?

Posant son verre, elle marque un léger temps d’arrêt avant de me répondre :

— Je ne me sens pas d’attaque à vivre en permanence avec un bonhomme dans les jambes et entre les jambes. Avoir quelques aventures ci et là, ça me va très bien.
— Dans ce cas, je te propose d’avoir une aventure avec moi jusqu’à dimanche.

Elle me regarde assez sidérée :

— Tu… tu rigoles ou quoi ?
— Pas du tout ! Je te veux ...

... à moi, à partir de ce jeudi jusqu’à dimanche midi.
— Pourquoi dimanche midi ?
— Parce que mon avion décolle dans l’après-midi…

Justine s’étonne aussitôt :

— Tu repars déjà ?
— Pas le choix… Lundi, je dois être à pied d’œuvre au matin pour un truc très important. Je dormirai dans l’avion.
— Dans ce cas, pourquoi es-tu revenu pour si peu de temps ?
— Je suis revenu pour toi, suite à notre dernière conversation…

Manquant de renverser son verre, elle s’exclame :

— HEIN !? T’es revenu que pour moi !?
— C’est ce que je viens de dire…

Éberluée, elle secoue la tête :

— Mais… pourquoi ? Tu aurais pu attendre un peu ! T’étais plus à quelques jours ou semaines !
— J’ai senti que c’était maintenant ou jamais.
— Tu fais allusion à ce Thierry ?
— Entre autres…

Ses deux mains sur la table, Justine m’adresse une moue que je trouve adorable :

— Bah, Thierry est bien gentil, mais bon… Et t’as fait tous ces kilomètres pour ça ? T’es devenu barjo ou quoi ?
— Soyons précis : je ne suis pas revenu pour ça, je suis revenu pour toi. Je veux vivre une aventure avec toi, là, maintenant.

Ses mains toujours sur la table, elle réplique, assez incrédule :

— Mais Boris, ça ne se décrète pas comme ça ! Et puis, demain, je travaille.
— Pose un jour de congés ou de maladie.
— Ben voyons, c’est simple à dire ! Et pourquoi, je ferais ça ?
— Parce que tu tiens toujours à moi, comme je tiens à toi.

Assez troublée par ma réponse péremptoire, elle se tait. Me penchant ...