1. Après le tsunami


    Datte: 23/02/2024, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds

    ... que je le conçois n’est plus. Le plus dur disais-je, est d’admettre que mes sentiments à moi se sont brulés aux feux de la tromperie et du mensonge. Maintenant, je dois apprendre à me glisser dans ma nouvelle peau, mon choix est de partir. Alors j’apprends à ne plus l’appeler mon mari, mon chéri, ou mon homme. J’apprends à changer mon regard, ma perception, à tirer un trait sur notre passé heureux en commun, j’apprends à le voir comme un étranger. En un mot, j’apprends à le juger. Les infidèles détestent ça qu’on les juge. Moi, c’est ma meilleure arme, l’arme de l’innocent, c’est ce qui permet de le dépouiller des derniers oripeaux de mari aimé.
    
    Oublier la douleur, toute naissance passe par une douleur intense, toute renaissance aussi surement.
    
    La séparation, il y aura des conséquences. Les enfants déjà. Il est leur père, nous nous dirigeons vers une garde alternée. Je dois m’y résoudre, même si je n’ai jamais voulu perdre mes enfants une semaine sur deux. Et cela parce qu’il a fauté. Ce n’est pas ma faute, je n’ai pas à subir les conséquences de ses agissements, alors que je n’ai pas pris part à ses choix. Il m’oblige à faire des choix que je n’avais pas l’intention de faire.
    
    Dernière petite humiliation pour lui. Je reste persuadée qu’ils ont baisé sans protection (Bah non, superwoman, elle est géniale, elle est forcément clean …). Je me suis faite tester, VIH, IST tout le tintouin. Heureusement ça a été négatif, mais j’ai laissé traîner les résultats à la maison, ...
    ... pour qu’il puisse les voir. En plus il a joué avec ma santé ce con …
    
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    Un an plus tard :
    
    Voilà, nous sommes divorcés. Ça a été assez rapide. C’est ce que je voulais. On a la garde alternée des enfants. C’est aussi ce que je voulais. Malgré ce qu’il m’a fait, je n’ai pas voulu lui retirer ses enfants. C’est un père attentionné. Et puis les enfants ont aussi besoin de leur père.
    
    Je pense avoir pris la bonne décision. Rester pour les enfants est une mauvaise raison de rester. Même à leur âge, ils se rendent compte de tout. Ils sont bien plus heureux ainsi. Ils profitent de leur mère et de leur père. Si on était restés ensemble, avec une ambiance à la maison complètement délétère, ils auraient été bien plus impactés. Il a juste fallu leur expliquer les choses, calmement, sereinement, avec des mots qu’ils appréhendent.
    
    La maison a été vendue aussi. J’ai perçu un petit pactole. Bon, je n’en avais pas forcément besoin. Mon salaire plus la pension qu’il me verse me suffisent pour subvenir à mes besoins et à ceux des enfants une semaine sur deux.
    
    Nous ? Ben, on se parle. J’arrive à lui faire face. Je ne l’aime plus. L’amour s’est évaporé avec le temps, au même rythme que ma peine d’ailleurs. Comme mes cicatrices, l’amour s’est refermé. Bon, je ne peux pas m’empêcher de lui faire des allusions et de lui balancer des vannes de temps en temps. Il l’accepte, et puis je le fais avec un sourire en coin. Il perçoit le second degré. Finalement, ...
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