Après le tsunami
Datte: 23/02/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds
... flatulent du méthane qui va ensuite détruire la couche d’ozone.
- Complètement, ajoutais-je au bord du fou rire. De toute façon, pour en finir avec le chocolat, il est notre ennemi, mais c’est lâche de fuir devant l’ennemi.
- Au fait ? on dit cacaotier ou cacaoyer ?
- On peut dire les deux, comme chocolatine et pain au chocolat.
Cela faisait tellement longtemps que je ne m’étais pas amusée comme ça. Quelques fois avec les copines, mais je ne m’étais pas lâchée ainsi avec un mec depuis belle lurette. Que c’est bon de se laisser un peu aller. Nous étions vraiment sur la même longueur d’onde. La complicité était tellement évidente.
On ne va pas se mentir, notre amourette enfantine, aujourd’hui bien des années plus tard s’est transformée en véritable coup de foudre, là, tout de suite.
On a deux ou trois grandes amours dans une vie, parait-il. Bon, il semble que parfois ce soit avec la même personne.
L’après-midi de formation a été dure. Nous n’étions pas concentrés, mais alors pas du tout. Pour ma part, je n’ai rien écouté du charabia de la formatrice. Ses schémas avec des flèches dans tous les sens, des émetteurs, des récepteurs, des interférences et des filtres, n’ont que moyennement éveillé mon intérêt. Le modèle de Shannon, Wiener ou Weaver, quelle plaie ! Rien ne nous sera épargné, voilà maintenant Gerbner et Riley & Riley …
Franck est toujours installé en face de moi. On a passé le temps à se sourire et à se jeter des œillades.
Le soir, je ne lui ...
... ai pas laissé le choix :
- Tu viens chez moi, boire un verre. Les enfants sont chez leur père. C’est ma semaine libre.
- Euh … oui …
A peine dans l’entrée, il m’a embrassée, cette fois, pas du bout des lèvres. Ce n’était plus un baiser enfantin. Un vrai baiser comme au cinéma, tendre, langoureux, puis plus appuyé encore. Ses mains sont passées de mes épaules à mes hanches et mon dos, puis à mes fesses. La température a grimpée en flèche dans mon vestibule. Je l’ai entrainé vers la chambre et il s’est passé ce à quoi j’avais pensé tout l’après-midi.
On a fait l’amour.
Ça a duré longtemps, il a été tendre, avant que mon côté animal, séquestré depuis si longtemps (plus de deux ans, une éternité !) puisse sortir de sa cage et se libérer. Libérée, délivrée (quand on a une fille de sept ans, on a certaines références), la chatte ronronnante est devenue lionne.
Notre étreinte, de sensuelle est donc passée à animale, puis bestiale. Mes soupirs et gémissements sont devenus râles puis cris aigus. Le tout s’est achevé en apothéose. En explosion ! Le bord de la couette que j’ai agrippé et serré, les phalanges blanches, a dû le sentir passer. Il m’a laissée essoufflée, peinant à reprendre mes esprits. Je me suis lovée contre lui, mon dos contre son torse :
- Ça nous mène où tout ça, lui dis-je doucement.
- On ne peut pas rattraper le temps perdu, mais on peut arrêter de perdre notre temps.
- C'est-à-dire ?
- Ça te dit un plan à trois ?
- Quoi ? Ça va pas ...