Après le tsunami
Datte: 23/02/2024,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds
... plus languir. Franck, c’est mon premier petit ami. Mon tout premier amour. Vous savez celui qu’on embrasse du bout des lèvres quand on a une dizaine d’années, après l’école, en douce sur le chemin du retour.
En clair, c’était mon amoureux, j’étais son amoureuse. Mon amoureux caché, celui dont on ne parle à personne, mon secret.
Franck, c’était le meilleur copain de mon grand frère Cédric. Il avait presque deux ans de plus que moi. Il venait jouer avec Cédric à la maison le mercredi après-midi. Il ne s’occupait pas de moi en général. J’aurais bien aimé m’amuser avec eux, mais ils jouaient à des jeux de garçons, et puis ils ne voulaient pas trop de moi.
Et puis un jour Cédric était malade et devait rester dans sa chambre et Franck est resté avec moi. C’est avec moi qu’il a joué. Aux barbies. J’ai imposé mes jeux à moi. Bon prince, il n’a rien dit, et sûrement pour me faire plaisir, il a joué le jeu. C’est comme ça que c’est venu, notre premier baiser sur les lèvres, c’est ce jour-là qu’il a eu lieu. On l’a refait plusieurs fois, en cachette toujours. Il ne fallait pas que ça se sache. La honte ! On ne parle pas d’un amoureux secret à cet âge-là.
Franck Barthélémy ! Que de souvenirs, La nostalgie de mes premiers émois m’envahit doucement.
Parfois, à la sortie de l’école, il sortait une pièce de un franc, économisée sur son argent de poche. Une fortune, un trésor ! « On va chez le boulanger s’acheter des bonbons » m’annonçait-il tout fier. Des bonbecs comme on ...
... disait. Car en Sac, malabars, réglisses enroulés à vingt centimes.
Bon après, ça c’est un peu tari le coup de la pièce d’un franc. Il la réservait souvent pour acheter en douce un paquet de Marlboro à la menthe qu’il fumait avec Cédric.
Bon, pour être vraiment honnête, on n’a pas fait que se faire des bisous sur la bouche. On était à l’âge où on commençait à appréhender le fait qu’il y avait de sacrées différences entre les filles et les garçons. Si avant, en tant que fille, je détestais les garçons et inversement pour lui, à cet âge, l’attirance mutuelle émergeait. On savait qu’il y avait un truc, mais on ne savait pas trop quoi. On s’est donc aussi un peu découvert mutuellement. Un après-midi, J’ai baissé ma culotte et je lui ai montré mon minou, qu’il a regardé d’un air interloqué.
Comment c’est venu ? Surement en déshabillant une Barbie ou un Ken !
Il regardait ébahi comment c’était fait une fille. Je me souviens bien de son regard posé sur cette petite fente. Il observait, jusqu’au moment où je lui ai dit en rigolant « c’est fini » en baissant ma jupe et en remontant ma culotte de coton.
Aucune mauvaise pensée derrière tout ça, on ne s’est jamais touché. Un jour en échange il m’a montré sa zigounette.
Puis, nous avons déménagé, changé de ville, je ne l’ai plus revu. Mon tout premier chagrin d’amour ! J’ai eu par la suite d’autres « amoureux », mais ce n’était plus pareil. Le premier reste le premier.
Enfin si, on s’est revus, mais quelques années plus ...