Mon oncle Paul - Histoires de Sexe

Mon oncle Paul

... avec son œil de velours et sa voix d’acteur !
— Arrête, Chris, tu vas me faire passer pour un vieux lourd… auprès de ta belle.

Encore un lapsus ! Elle me dévisage. Son visage vient de changer ! Elle semble déçue(jalouse ?) ! puis il s’éclaire pour me lancer dans un sourire :

— Il est plutôt sex‘ mon ONCLE Paul.

Elle appuie sur le mot« ONCLE » pour bien marquer la distance !

Je t’en ficherais de« mon oncle » !

Mince, qu’elle me prenne pour ce que je suis, un encore assez bel homme, séduisant, au charme qui opère toujours !

J’en veux stupidement à mon ami mais c’est à moi que je devrais en vouloir ! Silou ne peut pas être une de mes conquêtes : je dois rester à ma place et raison garder. D’autant plus qu’elle insiste goguenarde :

— Tu vas la rappeler la Norvégienne ? Qu’est-ce que tu vas lui faire ? Casser tes œufs, ta spéciale omelette ?

Chris et sa fille rient !

— Bon, je vais me laver, faut que j’y aille moi, y en a au moins un qui bosse ici ce matin, déclare mon ami.

Dès qu’il est sorti, Lucie se lève, dévoilant ses cuisses presque jusqu’à l’aine, et vient se coller dans mon dos pour me serrer dans ses bras à m’étouffer.

Je sens ses seins contre ma nuque, et le bout de métal du sein gauche. En a-t-elle ailleurs ?

— Tu es un sacré Tonton ! Alors comme ça, les jeunes t’intéressent ? Tu vas la rappeler ta Norvégienne ?

Elle veut vraiment savoir, ça la tarabuste…

— Oh, tu sais, elle a un programme chargé et elle part dans deux ...

... jours.

J’ajoute en riant :

— Et puis, elle est un peu vieille pour moi.

Lucie se rassoit, son peignoir tombe de ses jambes qu’elles ne couvrent pas, malgré mon regard peu discret ! Cette fois, c’est évident, elle ne peut ignorer ce qu’elle fait, ni l’effet sur ma tension.

Nous déjeunons tous les deux en silence. Je la fixe. Son regard à elle est dans le vague, perdue dans ses pensées, comme j’aimerais les connaître, savoir si j’y suis invité. Se peut-il qu’elle s’imagine à nouveau sauter sur mes genoux ?

Chris revient avant de partir.

Je sors de ma poche deux billets.

— Au fait, Chris, j’ai eu deux billets pour une loge VIP à la salle Gaveau, c’est jeudi prochain : récital unique de Khatia Buniatishvili
— Non, jeudi c’est pas possible, je suis à Francfort pour la foire d’internationale du livre. Emmène plutôt Lucie, mercredi, c’est son anniversaire, 18 ans, ça se fête. Il rajoute : enfin, si ça te dit, Lucie. C’est une concertiste de talent.
— C’est pas trop mon style, la musique classique.

Je dois sauter sur cette occasion de passer une soirée avec elle et avec la bénédiction de mon ami ! À moi de la convaincre.

— Tu verras Silou, c’est le top du top ! Rarement une artiste exprime autant ses émotions, quand elle effleure les touches du clavier. Et si tu n’apprécies pas, on s’en va avant la fin et on va fêter tes 18 ans où tu veux, comme tu veux !

Elle nous dévisage tous les deux, rumine sa réponse.

— OK, on s’y retrouve ?
— Je passerai te prendre. ...