1. La lecture


    Datte: 16/01/2024, Catégories: Collègues / Travail collection, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, init, Humour Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    ... couvercle du moulin à café. Le bruit des petits coups secs répétés agaça la jeune femme et elle soupira. En contrepartie, elle boirait un excellent café. La réussite d’un bon café selon Octave Groseille, ancien capitaine au long cours. Un café artisanal, impérativement en grains. Grains concassés plutôt que moulus, une cafetière à lent débit d’eau. Et l’on pouvait parler de café. Rien ne valait le moulin à main de grand-mère, et une casserole d’eau à la limite de l’ébullition, mais bon…
    
    — Bonjour Pénélope ! Avez-vous passé une bonne nuit ?
    — Bonjour monsieur Groseille… Oui, merci, excellente.
    — Il sera bientôt prêt…
    
    Octave avait désigné la cafetière d’un geste, avant de s’asseoir à son bureau.
    
    — Quand pourrons-nous ouvrir la librairie ?
    
    Pénélope grimaça, et déposa son sac de toile sur le bureau de son employeur. Elle se sentait tendue et nerveuse. Elle avait peu dormi, et l’angoisse ne l’avait pas quittée. Pénélope n’avait pas compté ses décisions d’abandonner son idée. Avant d’y revenir presque aussitôt en pensée. C’était à croire qu’elle était subitement devenue une véritable obsédée sexuelle. Et ce bon Octave, lui, s’occupait de café. Qu’elle se soit portée volontaire pour une autre lecture semblait le laisser froid. Pourtant, elle avait été directe. S’il n’avait pas compris qu’elle était prête à exaucer ses désirs et à l’exciter, il le faisait exprès.
    
    — Il reste un peu de rangement. Des cartons vides, des magazines à mettre en place. Si je m’y colle ...
    ... tout de suite, nous pourrons ouvrir pour cet après-midi.
    
    Octave laissa filtrer un « Parfait parfait » satisfait, avant de prendre sa pipe.
    
    — C’était une simple question. C’est vous la patronne en quelque sorte Pénélope. Rien ne presse, non ?
    
    La mauvaise humeur de la jeune femme la fit adopter un ton sec très inhabituel.
    
    — C’est votre librairie, et c’est votre argent qui est en jeu. Bien sûr qu’ouvrir est nécessaire. Le plus tôt possible même !
    
    Le ton de Pénélope alerta Groseille et il souffla sa fumée en hâte, ne se préoccupant pas de la laisser s’envoler vers le plafond.
    
    — Ça ne va pas Pénélope ?
    — Bien sûr que si !
    
    Octave se pencha sur son bureau. Il avait pris un air vraiment inquiet.
    
    — Je vous sens d’une humeur massacrante…
    — Non !
    — Nerveuse alors ?
    — Non plus !
    
    Les yeux verts du libraire étaient fixés sur la jeune femme.
    
    — Qu’en est-il de cette confiance réciproque que nous avons souvent évoquée ?
    
    Pénélope sembla s’affaisser sur son siège.
    
    — Tout va bien, monsieur Groseille… Seulement parfois, vous êtes par trop agaçant !
    — Mais qu’ai-je fait pour vous agacer ?
    
    Pénélope inspira profondément, et Groseille ne put s’empêcher de regarder sa poitrine tendre le chemisier blanc sous l’élégant gilet caramel.
    
    — Vous vous reposez sur moi, et je n’y vois aucun inconvénient, mais vous pourriez décider de certaines choses non ?
    — Lesquelles ? Ne vous énervez pas, Pénélope !
    
    Pénélope batailla avec le papier transparent et tira avec un ...
«12...111213...16»