1. La lecture


    Datte: 16/01/2024, Catégories: Collègues / Travail collection, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme nopéné, init, Humour Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    Résumé des épisodes précédents :
    
    Un pari était un pari. Pénélope, toujours franche et honnête, se devait d’honorer sa dette…
    
    Octave avait installé deux autres sièges, empruntés à son ami Barnabé le matin même, et avait fixé un léger panneau de bois aux étagères, isolant table et chaises du reste de la librairie. C’était une sorte de bureau secondaire et il comptait l’aménager et le laisser à Pénélope.
    
    — Alors ?
    — Alors ?
    
    Pénélope, tête penchée, avait répondu à Octave par la même question.
    
    — Vous lisez très bien. Un véritable régal. Félicitations Pénélope !
    — Merci.
    — Et votre voix… Charmante !
    — Merci. J’ai beaucoup lu, et très souvent pour les autres. Pendant mes études. Pour ma mère aussi…
    — Les aventures de Marguerite ! Non !
    — Tout, sauf ce genre de texte. À ce propos…
    
    Pénélope quitta son siège et farfouilla dans son sac pour y chercher ses cigarettes.
    
    — Comment avez-vous trouvé ce texte, monsieur Groseille ?
    
    Octave, debout lui aussi, prit le livre sur la table et le feuilleta lentement, comme soudain plongé dans une étude complexe.
    
    — Ce serait à vous de me le dire. Je le trouve très bien. C’est mon choix donc… Bien écrit, amusant, bourré de détails historiques… Vous n’avez pas aimé ?
    
    Pénélope exhala une bouffée de fumée bleutée et sourit.
    
    — Je peux être franche ?
    — Bien sûr que non, voyons…
    
    La jeune femme désigna le bureau de l’entrée, et tourna les talons.
    
    — Café !
    
    Pénélope avait envie de détendre ses jambes, mais les ...
    ... trois tailleurs qu’elle avait achetés étaient composés de vestes longues et de jupes droites. Ce qui ne permettait que peu d’amplitude de mouvement. Des achats, sans savoir que les tailleurs étaient portés uniquement par les femmes évoluant dans des entreprises de plus grande envergure, qu’une simple librairie de quartier. Pénélope Tancrène avait sacrifié son confort, pour paraître sérieuse et élégante. Après tout, son patron portait le costume, elle se devait donc de donner une bonne image.
    
    — Monsieur Groseille…
    — Octave !
    — Puis-je vous poser une question franche, ayant trait à notre petite expérience ?
    — Faites donc, madame Tancrène.
    — Pénélope… Avez-vous trouvé ce texte excitant ?
    
    Octave haussa ses sourcils, et ses yeux de chat fixèrent la jeune femme avec curiosité. Il inspira et s’éclaircit la gorge.
    
    — Pourquoi cette question ?
    
    Pénélope se trémoussa un instant sur sa chaise.
    
    — Répondez-moi d’abord, je vous prie.
    — Sincèrement… Pas vraiment ! Très bien écrit et agréable à lire, bourré d’anecdotes amusantes, mais pas vraiment excitant.
    
    Pénélope but une gorgée de café, et acquiesça d’un signe de tête.
    
    — C’est tout à fait mon avis…
    — Pour une fois que nous tombons d’accord rapidement sur quelque chose… Ça se fête ! Un autre café ?
    
    Pénélope termina sa tasse et la reposa vide, dans l’attente d’être resservie.
    
    — Notre petite expérience est donc un échec, non ?
    
    Octave eut un mouvement d’épaule et sourit.
    
    — Pas du tout. C’était une première ...
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