1. La maison du fou


    Datte: 31/12/2023, Catégories: fh, hplusag, amour, caresses, Oral pénétratio, rencontre, amouroman, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... ensemble, le savoir apportant la sagesse. Amour du savoir ou de la sagesse. Les philosophes cherchaient en somme à comprendre le monde qui les entourait, son fonctionnement, mais également les êtres. Ainsi, durant des siècles, tous les savants, découvreurs, astronomes, mathématiciens et autres, ont été considérés comme des « philosophes », des gens qui aiment et construisent le savoir. En cherchant à comprendre, à connaître, on fait de la philosophie sans le savoir, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose.
    — D’ac-cord ! Mais pourquoi on ne nous dit pas simplement cela ? On gagnerait du temps.
    — Peut-être que votre professeur souhaite tout bêtement que vous le découvriez par vous-même et construisiez ainsi votre propre savoir, ce qui n’est pas sot en soi.
    — Donc là, je suis en train de tricher, puisque vous m’expliquez tout.
    — Eh non, c’est votre parcours initiatique personnel. Je ne suis pas en train de faire un cours à trente lycéens, ce dont je serais bien incapable, mais de discuter avec une jeune fille autour d’une tasse de thé. Et je crois n’avoir rien d’autre que quelques années et quelques lectures de plus que vous, rien de plus.
    — Je commence à être rassurée. C’est bien dommage, mais je dois rentrer chez moi, il est l’heure de l’arrivée du bus et on s’inquiéterait.
    — C’est bien normal. Mais si vous le souhaitez, nous pourrons reprendre cette conversation une autre fois.
    — Oh oui, ce serait très volontiers. Je me sens moins sotte à votre contact.
    — Alors je ...
    ... vais faire une chose que je n’ai jamais faite : je vous donne le numéro de mon téléphone mobile. C’est une grande marque de confiance, je ne le fais jamais. Ainsi, lorsque vous souhaiterez discuter de nouveau, vous m’enverrez un message et nous prendrons rendez-vous. Je vous ouvrirai le petit portillon, que vous allez emprunter maintenant, ainsi vous n’aurez pas « la jungle » à traverser. Venez…
    
    Ils sortent jusqu’à une sorte de grange, l’une des dépendances de la propriété, munie de deux doubles portes, l’une donnant sur le parc, l’autre dans la rue. Mais entre les deux, repose un superbe coupé Mercedes gris métallisé.
    
    — Ooohhh ! Qu’elle est belle ! C’est beaucoup mieux que la vieille Kangoo.
    — Oui, mais moins pratique pour faire les courses. Voilà le petit portillon dans la double porte, qui donne sur le chemin des Carrières. Vous connaissez ?
    — Oh oui, c’est parfait. Je n’ai qu’à aller jusqu’au croisement de la croix de pierre, tourner à gauche et je retombe sur la route de Dreux, presque chez moi.
    — Exactement. Quand vous reviendrez, si vous le souhaitez, je vous ouvrirai ce portillon.
    — Bonsoir Monsieur, et encore mille mercis pour les livres et ce bon moment. Et bravo pour votre propriété, vraiment magnifique.
    
    Elle est gentille cette petite. Enfin « petite », il la regarde s’éloigner et admire encore une fois sa silhouette, fine et puissante à la fois, véritablement digne d’une femme accomplie en pleine possession de ses moyens. Bien gâtée par la nature. Il ...
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