Voir CLAIRE et VOIRSA (2) - Histoires de Sexe

Voir CLAIRE et VOIRSA (2)

... méfier.

Ma libido était intellectuelle. Je connaissais principalement des relations sexuelles ce que j’en lisais dans des livres. Quand j’ai rencontré ma femme, elle était au contraire fort curieuse sur la plan pratique. Sans mauvais jeu de mot, ouverte à toutes nouvelles expériences et n’avait pas froid aux yeux. Pierre VOIRSA, lui, était tombé dedans tout petit et il pratiquait le sexe avec naturel et savoir-faire. Il était doué. Ses conquêtes innombrables.

Comment nous sommes-nous rencontrés ? Une position particulière de plusieurs étoiles dans l’espace ou de deux ou trois planètes dans le système solaire ont pu enclenché ce magnétisme magique qui nous a emportés, nous trois et quelques autres malgré eux. C’est sans importance.

Notre vie, en tous cas, a subitement pris une orientation à laquelle aucun de nous trois ne s’attendait.

C’est notre vie professionnelle qui nous a fait rencontrés. Je travaillais dans la publicité. Ma femme travaillait dans un magazine féminin très connu et Pierre VOIRSA était expert-comptable indépendant. Ma femme cherchait un mari et avait trouvé un amant. C’était un amant de coeur à ce moment-là. Moi, je passais par là et j’étais libre. Elle m’a épousé.

Peut-être que le simple fait de tromper son mari ait fait partie des « bruits qui courent » l’a rendue désirable aux yeux de personnes qui n’avaient guère l’envie jusqu’alors de lui courir après. Peut-être. En tout ...

... cas, elle a changé physiquement et psychologiquement. Elle est devenue très jolie. Irrésistible, je dirais. Pierre VOIRSA, son amant, était heureusement pour lui et pour elle, très partageur. Le magnétisme qui mouvait nos vies sexuelles et sentimentales a provoqué l’emballement du moteur. Ma femme ne disait non que dans les cas où le prétendant ne lui semblait pas à la hauteur, d’une manière ou d’une autre. Elle a même accepté des prétendantes quand ça lui semblait utile ou opportun. Elle est devenue indépendante par la force des choses.

Pierre VOIRSA réussit la gageure de rester longtemps son amant en titre. Pour y parvenir il se rapprocha de moi. Il appréciait mes compétences professionnelles que ma femme ignorait complètement. La compagnie de ma femme au cours de certaines folles soirée eut peut-être l’effet de conforter l’assurance que l’on plaçait en lui, un séducteur ou un surhomme. Il devint réviseur d’entreprise de niveau international.

Moi, je suis devenu Account Manager d’une des plus grosses Agence de Communication internationale avant de reprendre la Direction de l’Agence Locale. Est-ce que c’est parce que j’étais resté son mari ou suis-je resté son mari parce que je suis parvenu en haut de l’échelle. C’est une vision fort ambigüe de la relation de cause à effet.

Y a-t-il une morale à cette histoire ? Grands Dieux ! Non pas ! …sauf peut-être celle-ci : tout est égal sous le regard des étoiles…