1. Le bouquet de fleurs (ép. 237)


    Datte: 15/12/2023, Catégories: fh, hplusag, pastiche, Humour romance, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... doucement. Parfois, je vous plaignais et je vous plains toujours de devoir travailler avec un tel « ahubruti » ! Excusez-moi pour l’expression.
    — Je reconnais que Daniel n’est pas toujours très… enfin bref…
    — Mais voilà, je suis jaloux de lui…
    — Vous !? Jaloux !?
    — C’est lui qui vous côtoie en permanence, pas moi. De plus, c’est de lui que vous êtes amoureuse, pas de moi.
    
    À la grande surprise d’Axel, Françoise le regarde droit dans les yeux :
    
    — J’étais…
    — J’étais ? Vous voulez dire que… euh…
    — Oh ! C’est bien la première fois que je vous vois en manque de mots !
    — Eh bien, vous voyez… tout arrive…
    
    Elle se met à rire :
    
    — Oui, on dirait !
    
    Axel serre plus fortement ses mains entre les siennes, elle se laisse toujours faire. Il demande alors d’une voix inquiète qui ne lui ressemble pas trop :
    
    — Françoise, est-ce que je peux espérer ?
    — Axel, vous êtes drôlement fleur bleue dans votre genre ! Je ne l’aurais jamais cru !
    — Hélas, on me colle une réputation surfaite que je n’ai pas, voyez-vous. Et puis… je ne voudrais pas gâcher mes faibles chances en vous brusquant, la situation est déjà assez compliquée comme ça.
    
    Elle lui adresse un large sourire :
    
    — Parfois en brusquant la situation, elle peut se résoudre très facilement !
    — Oh, Françoise !
    
    Il n’en dit pas plus. Ayant capturé la jeune femme dans ses bras, il est en train de l’embrasser fiévreusement. À sa grande joie, elle répond fébrilement à ses baisers brûlants. Ce qui est le moment ...
    ... parfait pour passer à la scène suivante…
    
    Au-dehors, la nuit tombe sur la ville, tout comme la pluie. Manquant plusieurs fois de chuter sur le sol devenu fort glissant et luisant, Daniel court comme un dératé vers sa nouvelle et magnifique voiture très onéreuse :
    
    — Sapristi, sapristi, sapristi !
    
    À moitié décoiffé mais très trempé, il arrive près de celle-ci ; il hurle :
    
    — Crotte de biiique !
    
    Chapeau vissé sur la tête, Gérard le rejoint peu après :
    
    — Ah oui, les quatre pneus crevés… Rien n’a été laissé au hasard !
    — Ah, ça devient de plus en plus pénible ! Déjà qu’on avait un mal de chien à coincer ce fichu Axel, mais depuis que cette traîtresse de Françoise est passée dans son camp, c’est la bérézina à longueur de semaine !
    
    Goguenard, le grand gaillard lâche :
    
    — À qui la faute ? C’est elle qui s’occupait de bien des détails, de l’administratif, de l’intendance… Et en plus, elle était folle de toi.
    — Eh bien, ce n’est plus le cas ! Maintenant, elle mène la grande vie avec cet olibrius !
    — À qui la faute ?
    
    Frissonnant à cause de l’eau froide qui glisse doucement dans sa nuque, le long de sa délicate colonne vertébrale, Daniel regarde Gérard avec incrédulité :
    
    — Comment ça ?
    — Faut pas oublier de remettre de l’eau dans le vase où on a mis ses fleurs.
    — Je ne comprends pas…
    — Laisse tomber. N’est-ce pas toi qui as gardé sous le coude ses augmentations et ses promotions depuis des années qu’elle est chez nous ?
    — Eh oh ! Je lui en refilais quand même ...