1. Le bouquet de fleurs (ép. 237)


    Datte: 15/12/2023, Catégories: fh, hplusag, pastiche, Humour romance, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... décide à prendre les tasses. Françoise se jette à l’eau :
    
    — Axel, je vous remercie pour tous ces bons moments, comme celui de ce soir, mais je ne comprends toujours pas où vous voulez en venir. Vous ne cherchez même pas à me soutirer des renseignements sur le Service…
    — Erreur, je vous soutire des renseignements sur vous…
    — Oui, c’est vrai… mais ce ne sont pas des renseignements ultras stratégiques !
    — Détrompez-vous… détrompez-vous…
    
    Sans qu’elle comprenne bien pourquoi, Françoise rosit. Elle sent confusément que c’est encore à elle de faire bouger un peu les choses. Elle pose alors ses mains sur ses genoux, à la lisière de sa robe :
    
    — Axel, et si vous me disiez tout, le pourquoi du comment du parce que ?
    — C’est-à-dire ?
    — Je… je sens que… que vous avez quelque chose à me dire… Je veux tout savoir, Axel.
    — Tout ?
    — Oui, tout.
    — Vous ne vous fâcherez pas, n’est-ce pas, Françoise ?
    — C’est moi qui vous le demande, Axel !
    
    Axel tergiverse un peu, puis il se lance :
    
    — Bon, je vais être clair et net avec vous, ma chère Françoise.
    — Je vous écoute, Axel.
    — Je… j’ai besoin d’une compagne qui soit aussi ma collaboratrice.
    
    Elle le regarde avec de grands yeux :
    
    — C-compagne !?
    — Et collaboratrice. Autant joindre l’utile à l’agréable, vous ne trouvez pas ?
    — Vous… vous plaisantez !!
    
    Axel s’alarme un peu :
    
    — Je ne vous plais pas quand même un peu ?
    — Mais… mais… mais ce n’est pas le sujet, Axel ! Nous… nous ne sommes pas du tout dans le même ...
    ... camp !!
    — Parlons-en de votre camp. Vous travaillez pour le Service, comme vous dites, depuis combien d’années ? Et tout ce dévouement, cette abnégation vous ont menée où ?
    
    Serrant ses petits poings, Françoise grimace :
    
    — Vous avez le chic de remuer le couteau dans la plaie !
    — Excusez-moi, mais qui veut la fin veut les moyens…
    — Pour vous faire pardonner, j’aimerais que vous répondiez franchement une seule question.
    — Allez-y, posez-la.
    
    Elle insiste :
    
    — Franchement, sans détour.
    — Je peux bien faire ça pour vous.
    
    Elle respire un grand coup, puis demande :
    
    — Pourquoi moi ?
    — Et pourquoi pas vous ?
    
    À moitié amusée, elle soupire :
    
    — Ça ne compte pas, Axel ! Vous m’avez déjà fourni cette réponse la première fois que vous êtes venu chez moi.
    — Vous avez bonne mémoire.
    — Un homme qui vous offre des fleurs, comme ça, sans prévenir, ça vous marque quand même un petit peu, Axel…
    
    Un certain silence s’installe, elle repose la question :
    
    — Pourquoi moi ?
    — Vous voulez la vérité ? Vous me plaisez, vous êtes nature, pas faussement sophistiquée, vous êtes compétente, dévouée… plein de choses. J’ai eu le temps de vous observer depuis le jour où nos deux chemins se sont croisés, il y a maintenant trois ans.
    — De m’observer ?
    — Oui. La première fois que je vous ai vue, je vous ai trouvée sympathique, fraîche.
    — Ah bon ?
    
    Il capture ses mains, elle le laisse faire. Il poursuit :
    
    — Les fois suivantes aussi, ma première impression se consolidait ...
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