La déclaration
Datte: 04/12/2023,
Catégories:
f,
cadeau,
telnet,
cérébral,
Masturbation
lettre,
confession,
mast,
Auteur: Wedreca, Source: Revebebe
Alors voilà, je le fais… je me lance…
Tu le sais, toi, combien il m’est difficile de franchir cette limite invisible, entre le confort d’une fiction scénarisée, travaillée, retravaillée et le dehors : là où vont celles et ceux qui s’exposent, qui se livrent… libres de toute peur du jugement, libres de dire qui ils sont, ce qu’ils aiment… et ce qui les fait jouir.
Alors, oui, j’aurais pu attendre et prendre mon temps, pour l’écrire ce récit. Mais voilà, depuis ce soir, ce fameux soir où tu as planté cette petite graine dans ma tête, il me hante et me ronge de l’intérieur. Ce n’est qu’un embryon de texte, à peine une idée… mais il accapare déjà mon esprit, comme un enfant trop gourmand, se goinfrant de mes moindres neurones disponibles. Je sens mon cerveau asservi à cette obsessionnelle envie d’aller voir dehors…
Je sais que si je n’exorcise pas cette idée fixe, je serai incapable d’aller plus loin, incapable d’écrire le moindre texte… incapable de pondre quoi que ce soit. Alors, je vais me livrer, comme jamais je n’aurais cru un jour le faire : mon exutoire à moi, en quelque sorte.
Alors voilà, je le fais… je fais le grand saut…
Mon téléphone en main, je pose mon doigt sur ton nom et ouvre ta page. Ton corps nu, s’exhibant dans toute sa beauté, est un appel à mon regard… un appel à entrer dans ton monde. Tu es très belle, tu sais… ça, je ne te l’ai jamais dit…
Mon doigt qui glisse sur l’écran, comme il glisserait sur ta peau, fait défiler tes histoires. ...
... Sorte de préliminaire, cette caresse n’est que la première d’une longue série, je le sais…
Celle-là me tente, le titre m’intrigue… C’est parti : telle une clé, mon doigt ouvre la porte vers cet univers qui est le tien… je m’y engouffre.
Calée au fond de mon canapé, les premiers mots affluent et me portent déjà pour un voyage dont je connais la destination finale… pas tant de l’histoire, mais de mon corps. Tout commence toujours très sagement, trop sagement… comme le calme avant la tempête.
Puis, tu infuses chacun de tes mots, chacune de tes phrases, de cet érotisme dont tu as le secret. Comme un délicieux poison qui infiltrerait mes veines, il pénètre mon corps et en prend lentement possession. Tu parles de tes seins, de tes cuisses, de tes fesses et des sensations qui te traversent. Tu parles de ta nudité comme d’une chose si naturelle, quand la mienne est si compliquée. L’atmosphère se charge de cette tension sexuelle, si nécessaire à l’alchimie qui va s’opérer. À ce stade, si ma main droite continue à faire défiler les paroles du sensuel mantra, la gauche prend certaines libertés, guidée par une tout autre partie de mon cerveau.
C’est la gorge nouée que je te lis en train de t’exposer à cet inconnu, de te caresser les seins, d’en faire durcir l’extrémité. Sans trop m’en rendre compte, mes doigts jouent déjà avec un de mes tétons. Quel délice de le sentir à travers le tissu de mon petit haut couvrant mes seins libres. Les frottements, qui accompagnent tes phrases de ...