1. Anna


    Datte: 26/11/2023, Catégories: Lesbienne Auteur: bymeo75, Source: Literotica

    ... c'est pour cela que je suis venue si tard.
    
    Je la vois enfin, assise sur des coussins, en train de discuter avec trois ou quatre personnes. Le choc est rude, je vacille. Elle est là, à moins de 10 mètres de moi. Mes pulsations doivent dépasser les 200 battements par seconde. Je me demande si je vais m'évanouir. Toute sa grâce naturelle me saute aux yeux. Elle est magnifique. L'intensité de mon regard attire le sien. Nos yeux se trouvent. Les larmes coulent chez moi sans que je ne puisse rien faire, Isabelle ouvre la bouche sans dire un mot, porte sa main devant elle, fond en larmes à la stupéfaction de ses amis. Le temps est suspendu, je m'approche d'elle, j'essaie de reprendre contenance, je lui propose une danse. Elle ne peut pas répondre, se jette dans mes bras. Nous nous serrons sans un mot, toutes les deux en pleurs. Le DJ nous voit et sort ses slows les plus déchirants.
    
    J'aime sentir son corps contre moi. Je tressaille au plus profond de moi. Ce n'est pas du désir, c'est bien au-delà. Mon âme a retrouvé sa moitié qui lui manquait. Et je sais que c'est précisément ce que ressent Isabelle. Car je sais ce qu'elle ressent, comme elle sait ce que je ressens. Un homme nous regarde interloqué, je suppose que c'est son mari. J'ai remarqué l'alliance à son doigt. Le pauvre, je le plains. Mais je n'ai d'attention que pour Isabelle. Je retrouve son odeur, sa peau, ses cheveux toujours aussi lisses et magiques. Isabelle est une magnifique brune aux cheveux longs, une vraie ...
    ... parisienne, mince, toujours parfaitement habillée, une taille marquée et une poitrine discrète. J'ai toujours aimé serrer sa taille, il y a un côté envoûtante qu'elle soit aussi fine. Nous faisons la même taille en tout, sauf mes seins qui sont nettement plus gros. Et je suis blonde!
    
    J'ai le nez qui coule à force de pleurer. Nous prenons un mouchoir, mais sans nous décoller d'un millimètre. La musique est un prétexte pour rester collées. Elle me murmure dans l'oreille qu'elle pense à moi tous les jours, sinon tous les instants. Moi je n'ai qu'une envie mais une fois de plus je me retiens. Je lui dis enfin.
    
    - Je t'aime Isabelle. Je t'ai toujours aimée. Je t'aimerais toujours.
    
    -
    
    Sa pupille se dilate, je sens son corps qui vibre tel un quarz. Il n'y a pas de questions entre nous comme savoir comment on va, pourquoi je suis partie, qu'est ce que je deviens etc. Ce n'est tellement pas le sujet. Et là je viens de lui délivrer une pièce du puzzle que j'avais cachée au plus profond de moi, là où même elle ne peut aller. En fait je viens de lui ouvrir mon petit coffre à secrets, qui n'en contient en fait qu'un seul. Bien entendu elle sait que je l'aime, comme je sais qu'elle m'aime. Mais là, le coffre est ouvert, elle me lit, elle découvre ma passion pour elle, qu'elle est la femme de ma vie, et qu'il n'y aura jamais qu'elle. Je suis à poil, mais je n'ai pas le temps d'avoir peur.
    
    Isabelle me prend par la nuque et m'embrasse la bouche, d'abord doucement, tendrement, puis ...
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