Le rose et le noir. Ludivine
Datte: 06/07/2019,
Catégories:
fh,
ffh,
fbi,
hotel,
amour,
volupté,
Oral
69,
ecriv_c,
Auteur: Laure et JP, Source: Revebebe
... pensées.
Je décide que pour aujourd’hui c’est suffisant. Laisser faire le temps maintenant.
— Je peux vous ramener, si vous voulez ? Ma voiture est là, tout près…
— Oh oui ! Volontiers. Le bus… Mais merci, j’ai bien ri !
Que pense-t-elle vraiment ? Une femme qui rit est conquise, dit-on. Mais ici… Les femmes étant imprévisibles je suis surpris quand elle ajoute, répondant à mes interrogations :
— On se reverra ?
— Oui, bien sûr, mais…
— Je vais réfléchir… coupe-t-elle dans un murmure. Après tout, ça m’excite un peu… ça me changerait de mon copain, un peu bof de ce côté… Votre copine, elle s’appelle comment ?
— Laure. Un peu plus grande que vous, une fausse blonde… précisé-je malicieux.
— C’est gentil « Laure ». J’aime bien. Et moi, une vraie blonde ! répond-elle fièrement et en riant.
— Je m’en doutais… répliqué-je taquin. Et pourtant je suis pas allé voir !
— T’es gonflé ! Ben voyons ! Te gêne pas ! s’exclame-t-elle tout sourire.
Réalisant le soudain tutoiement, et cet élan intimiste, elle pouffe, rougit.
Je lui prends la main doucement et y pose un baiser du bout des lèvres. Elle frisonne et murmure : « Tu me raccompagnes ? »
o-o
De mon côté je suis troublé par cette fille, toute en nuances, douce, mais cachant certainement un caractère bien trempé.
Cette première rencontre m’a donné chaud. Evoquer mon couple avec Laure et la « deuxième » femme n’est pas neutre et m’a remué les sangs.
Ludivine acceptera-t-elle de jouer ce rôle ? Rien ...
... n’est moins sûr.
Je divague en me disant que si tout devait s’arrêter avec Laure, j’ai presque déjà la remplaçante, une « normale » qui me poserait moins de problèmes !
« Salaud ! T’es un salaud ! » me prévient une petite voix. « Tu aimes Laure, bats-toi, trouve une solution ! »
C’est vrai, n’empêche que… si justement cet amour devenait impossible…
o-o
En route, en voiture, nous gardons d’abord le silence.
L’espace réduit se charge bientôt de son parfum, de sa présence. À nouveau le col de son caban relevé, je ne devine qu’un peu de son visage environné de cheveux blonds.
Un élan de tendresse me prend. Sa douceur, que cache-t-elle ? Sa voix aussi me manque. Posée, au timbre clair, mélodieux, et cette façon de finir ses phrases, parfois en se passant la langue sur les lèvres… À force, ce bout de langue me fait fantasmer… j’imagine, j’imagine…
Par moment, je sens qu’elle se tourne vers moi, quelques secondes, puis soupire.
— Tu penses à quoi ? demandé-je bêtement, voulant briser ce silence.
— À moi… moi avec une fille ! Je n’y avais jamais pensé… rêvé peut-être.
— Des rêves érotiques ? Et alors ? Tu aimais, dans tes rêves ?
— J’avoue que oui ! s’exclame-t-elle en éclatant de rire. Mais ce n’était qu’un rêve !
Nous sommes bien, maintenant complices. Presque naturellement, amicalement devrais-je dire, ma main se pose sur son genou.
Elle frissonne, me la bloque vivement
— Jean-Pierre, pas ça ! Je suis très sensible ! chuinte-t-elle, puis, en ...