1. Sciences


    Datte: 06/07/2019, Catégories: grosseins, bizarre, nonéro, fantastiqu, Auteur: Rain, Source: Revebebe

    ... l’impression qu’il n’a jamais vécu de véritables expériences paranormales. Comme il nous l’a dit, il a réussi à les démystifier. Comment va-t-il pouvoir démystifier la lévitation et les changements d’apparences de Mél ?
    — Oui, c’est certain que vu sous cet angle, moi non plus, je vois pas comment il pourrait trouver une explication cartésienne à tout ça.
    — Espérons qu’il démontrera que nous avons tort, murmuré-je au moment où Christine et Yves retournent dans le salon avec un plateau sur lequel fument quatre tasses à café autour d’une boîte de biscuits.
    — Je vous ai quand même préparé du café. Je me suis dit que cela ne pourrait pas vous faire de mal, nous explique Christine avec un sourire forcé.
    
    Partager un café et des gâteaux secs n’engendre guère plus de conversations et, chacun de nous demeure perdu dans d’extatiques contemplations.
    
    Combien de temps sommes-nous restés muets ? Je l’ignore et ne me suis, à aucun moment, intéressé à l’heure qu’il pouvait être sauf quand le bordel a commencé.
    
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    Nous sursautons tous.
    
    Je jette un coup d’œil à l’horloge comtoise du salon qui indique 18 heures, pile. Le plateau contenant nos quatre tasses vides se renverse comme si quelqu’un l’avait violemment projeté au sol, les tasses se répandant au sol en des débris de grés. Les volets des fenêtres du salon se mettent à claquer et une armoire massive en noyer se soulève plusieurs fois en rebondissant sur le sol, comme on peut parfois le voir dans les films sur les ...
    ... maisons hantés.
    
    Nos visages affichent de la stupéfaction à laquelle se mêle la peur. Celui d’Yves n’exprime rien. Il se contente d’observer les événements qui se déroulent en gardant son calme.
    
    Christine, effrayée, se lève brusquement. À son regard implorant, tout le monde comprend qu’elle souhaite qu’on la suive dans la chambre.
    
    Nous nous ruons à l’étage alors que tout le mobilier de la maison – qui persiste à se soulever, à claquer, ou à se renverser – nous joue une sorte de mélopée macabre de castagnettes.
    
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    Lorsque Christine pousse la porte, celle-ci ne s’ouvre pas. La panique s’empare rapidement d’elle et, à son regard, je comprends qu’elle désire l’ouvrir sur-le-champ, car la vie de sa fille se joue peut-être en ce moment.
    
    Ni une ni deux, je prends de l’élan et donne un puissant coup de pieds au niveau de la serrure. La porte tremble légèrement, mais ne cède pas. Il faut dire que les portes sont en chêne et ma seule chance est de briser le pêne. Au troisième coup de pompe, le pêne cède et la porte s’ouvre sur la chambre de Mélanie qui s’est transformée en champ de bataille.
    
    o000o
    
    Tous les meubles se trimballent dans la chambre et effectue une espèce de ronde autour du lit. Mél ne dort plus.
    
    L’hypnotique n’a pas fonctionné bien longtemps…
    
    Entièrement nue, elle se dresse sur son lit. Ses yeux nous transpercent de leur ire. Ses cheveux s’agitent comme les serpents sur la tête de Méduse et des dents acérées (des crocs devrais-je dire) sont ...
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