Une femme pour Domino - Histoires de Sexe

Une femme pour Domino

... doucement, les yeux sur les larges épaules de l’autre facette de son hôtesse.

— Oui. Quelques gestes. Et pourtant, tu me laisserais faire de toi tout ce que je veux. C’est bien ça ?

Le regard baissé sur la blonde, l’interpellée n’hésita qu’un très court instant.

— Oui. Si…
— Si Val est d’accord ?
— Oui. Elle, et mon maître.

Madame Mancieul se contenta d’une légère caresse sur une hanche cachée par le kimono noir. Certainement de la soie véritable.

— Ton maître ? Si tu l’appelles ainsi, pourquoi pas. Je pense qu’il est déjà d’accord. Alors avant tout, je souhaite avoir l’accord de Val. J’ai totalement craqué pour cette femme charmante. Toi, tu es adorable… C’est seulement… Ton chéri m’a dit que Valentine n’avait jamais touché une autre femme. Alors, je préférerais qu’elle et toi… Vous en discutiez un peu. Je ne tiens pas à perdre celle qui pourrait très vite devenir une… proche connaissance. Garder une amie me conviendrait parfaitement. Tu comprends ?
— Je comprends.

Valentine soupira profondément. Un soulagement bienfaisant la baignait d’un coup.

C’était comme une douche froide apaisante après une chaleur torride. Elle n’y avait pas cru un instant. Une psychanalyste réputée qui ne la prenait pas pour une déséquilibrée, c’était plutôt rassurant. Elle expira longuement, tandis que Domino fixait attentivement leur invitée. La psychologue sourit et fixa longuement son étonnante voisine.

— J’ai tout mon temps. Si tu veux aller en discuter, ou…
— Ce ...

... ne sera pas nécessaire. Val est soulagée. Elle apprécie vraiment ton accueil. Et… elle a envie que je reste avec toi… Elle a un peu peur, mais…
— Elle te fait confiance.
— Oui. Elle aimerait simplement que son amoureux soit présent.
— Bien sûr. Alors, dis-moi. Mon bijou de cheville aurait fait son petit effet ?
— Disons plutôt qu’il a joué un rôle entre autres choses, oui. Val est surtout très impressionnée par ta personnalité. Autant que tu sembles l’être par notre physique.
— Votre physique ?
— Oui. Le nôtre. Valentine n’est jamais très loin de moi…

Une petite main s’était posée sur le nœud de ceinture du kimono.

— L’une qui rougit comme une gamine effarouchée. C’est touchant et surtout très troublant. Et l’autre, qui est prête à s’offrir et a beaucoup de mal à respirer correctement… Je t’excite donc un peu ?
— Tu m’excites beaucoup.
— Vous êtes étonnantes toutes les deux. Et c’est terriblement excitant pour moi aussi. Toi, tu m’affoles, jolie petite chose… Grande chose ? Non… C’est moche…

Éloïse, souriant de sa boutade, se recula de quelques pas et resta un long moment à observer la jeune femme debout face à elle. La superbe brune, imperturbable, fixait sur elle son regard gris. Un regard qui ne cilla pas une seconde. Puis la blonde s’approcha à toucher le grand corps qu’elle admirait en silence.

— J’avoue que j’hésite… Demande-moi quels sont mes désirs.
— Quels sont tes désirs ?
— J’ai appris que Val se sentait encline à se sentir un peu docile avec ...