1. Embauche


    Datte: 15/11/2023, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Tamalou

    Constance habitait dans mon quartier, à quelques maisons de chez moi, mais jusqu'à ce que ma femme me quitte, je ne crois pas avoir eu connaissance de son existence. Ma femme m’a quitté pour aller vivre avec un type plein aux as, et elle a eu raison.
    
    Constance était une veuve, assez âgée, et plutôt à l’aise financièrement. J’avais presque la trentaine, divorcé, et fauché comme les blés. Donc, ce n’est pas étonnant si nous ne nous étions jamais rencontrés, nous n’évoluions pas dans les mêmes cercles sociaux.
    
    Quand ma femme m’a quitté, j’ai fait une dépression. Je me suis tellement absenté du travail, que mon employeur a décidé de valider et d’éterniser mon absence. Du coup, je suis passé du statut de fauché dépressif à celui de « moins-que-rien »
    
    Un après-midi, en traînant dehors, je passais devant sa maison, en m'apitoyant sur mon sort, quand elle m'a appelé pour me demander un coup de main. Elle voulait monter des cartons au grenier. J'ai hésité un moment, en me demandant si je pouvais être dérangé de mes importantes occupations pour rendre service, si les cartons n’étaient pas trop lourds, ou trop nombreux, mais la vieille était maline :
    
    « J'ai de la bière au frais. Si vous m’aidez, je pourrais vous en offrir une après »
    
    Elle avait trouvé l’argument approprié. Dans la chaleur de l’été, la perspective d’une boisson fraîche gratuite m’a convaincu de l’utilité d’aider cette personne. J’ai réalisé un quart de tour sur moi-même pour accomplir ma bonne action de ...
    ... la journée, et de la semaine, et de l’année.
    
    Ce n'était pas un bien gros travail, juste une demi-douzaine de cartons pleins de bric-à-brac, qui devaient être empilés dans le grenier. La température sous le toit étant proche de celle de la cuisson du poulet, je suis redescendu en sueur, et cela ne m'arrivait pas souvent.
    
    Elle me remercia, semblant étonnée par mon visage en sueur : « Vous avez bien mérité votre récompense »
    
    Je souriais intérieurement devant ses manières désuètes et je la suivis dans sa cuisine. Je me suis assis à la grande table de cuisine en bois, pour attendre respectueusement mon dédommagement. Elle m'a tendu un torchon pour essuyer la sueur de mon visage avant de disparaître par une autre porte. Elle est revenue un moment plus tard avec une bouteille de bière et un verre.
    
    « Je ne vous accompagnerai pas, si cela ne vous dérange pas. Je n'aime pas beaucoup la bière, je n'en achète que pour les invités, et j'ai déjà pris le thé tout à l'heure »
    
    Cela ne me dérangeait pas, l'idée de boire seul ne m’effrayait pas, de toute façon. J'ai ôté la capsule de la bouteille avec mes dents, et j'ai versé le liquide ambré dans le verre.
    
    « Oh, je suis si confuse » Sa main vola devant sa bouche "J'ai complètement oublié le décapsuleur »
    
    « Pas de problème » La rassurais-je après une deuxième gorgée de bière « J'ai l'habitude de faire comme ça, pour ouvrir les bouteilles »
    
    « Oh, la jeunesse ! » Elle a haussé les épaules en faisant une moue dédaigneuse à ...
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