Est-ce l'intention qui compte ? - Histoires de Sexe

Est-ce l'intention qui compte ?

... l’a inspiré, je ne suis pas contre une autre levrette.

Lundi matin, à mon arrivée au bureau, je fouille partout, aucune trace de mon appareil, personne ne l’a vu. Tandis que je recherche le numéro de l’opérateur pour le bloquer, mon fixe sonne.

- Bonjour madame.

- Bonjour.

- Veuillez m’excuser, je ne sais pas qui vous êtes, mais je crois avoir votre smartphone.

- …- Vous jouiez bien samedi soir au bridge avec des amis communs. Je m’appelle Jérôme, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi.

- Non, je ne vois pas. Moi je suis Sophie, je jouais avec mon mari.

- Nous avons le même téléphone. Hier soir, je me suis aperçu avoir deux appareils identiques, j’ai pris le vôtre par mégarde, veuillez m’en excuser.

- Mais, comment m’avez-vous retrouvé ?

- Une chance, pas de mot de passe. Entre nous vous devriez en mettre un. Enfin ça m’a permis de vous appeler, dans votre répertoire j’ai trouvé Bureau, et voilà.

Il se propose de me le rendre, il peut passer vers 16h30, nous pourrions nous retrouver dans un café.

- D’accord, je vous remercie, mais après 17 heures, si cela ne vous dérange pas.

En effet, ma société fonctionne toujours en horaire individualisé, plage fixe, plage variable, chacun doit badger en entrant et en sortant, même à midi en allant à la cantine. Il est impératif d’être présent dans les plages fixes, l’après-midi c’est 14h-17h. Le non-respect peut être sanctionné.

Tous les mois nous recevons un récapitulatif, du solde de congé, ...

... du solde de journées de RTT et du décompte de nos heures avec signalement des incidents. Les plus donnent droit au paiement d’heures sup, les moins sont totalisés sur 3 mois avant de faire une retenue, ça donne le temps de récupérer, merci les syndicats.

Rendez-vous prit dans un café proche du bureau. Jérôme à l’air sympa. Je ne l’aurais jamais reconnu, lui fait semblant de se souvenir de moi. Je le remercie, soulagée de retrouver mon téléphone, j’ai toute ma vie dessus.

Devant un verre, nous discutons de nos amis, de notre passion pour le bridge. Histoire de faire connaissance, il me parle de son travail, de sa famille. Bel homme, très charmeur, je ne suis pas idiote, je vois bien que je lui plais, ça me flatte aussi. Même s’il me drague gentiment, jamais je n’aurais imaginé tromper mon mari avec lui, l’idée ne m’effleure même pas. En nous quittant, pour se faire pardonner, il m’invite à déjeuner :

- Je repasse dans le quartier dans deux jours… Je vous dois bien ça… Dites oui.

Pourquoi me serais-je méfiée ? J’accepte sans me rendre compte que le piège se met en place.

Le restaurant est sympa, discret. Je comprends de suite où il veut en venir, normal, je ne suis pas si moche que ça. Cette fois, dès l’apéritif, Jérôme est direct :

- Tu sais que tu me plais beaucoup Sophie, me dit-il en me gratifiant d’un sourire enjôleur.

Son regard, ses mots me font trembler. A moi de garder mes distances :

- Non, il ne faut pas. Je suis mariée, j’aime mon mari. C’est ...