1. La bataille des cinq espions


    Datte: 13/11/2023, Catégories: fh, hotel, voyage, Voyeur / Exhib / Nudisme Transexuels pénétratio, fsodo, policier, Auteur: Samir Erwan, Source: Revebebe

    ... machination peu subtile de Juliette : pourquoi cette volonté d’être sur le terrain ? Pourquoi à tout prix ?
    
    Je n’ai pas été surpris de trouver Raïssa à attendre près de l’ascenseur. Jeans et simple blouse, les cheveux dénoués, longs, noirs, ondulés comme si elle venait de se coiffer, elle m’a souri et m’a embrassé sur la joue. Les commissures de nos lèvres se sont frôlées, j’ai soudainement eu envie de l’embrasser comme à l’époque. Raïssa avait le sourire fatigué du matin :
    
    — Je t’attendais. L’Aristo n’est pas venu, hier soir ?
    — Non.
    — Qui sait, il sera peut-être là ce soir, ou demain, ou dans deux jours. Les infos qu’on a eues n’étaient pas si précises…
    — On sera là tant qu’il le faudra.
    
    Raïssa s’est avancée vers moi en soufflant mon nom :
    
    — Je voulais te dire : dès que tu as les infos, viens nous voir, William et moi. On a tellement bossé sur le dossier…
    — Pas de problème Raïssa.
    
    Puis elle m’a regardé, emplie d’empathie :
    
    — Toi, ça va ? je veux dire : ta situation amoureuse ?
    — J’ai rencontré quelqu’un, Raïssa. Tu l’aimerais, j’en suis certain.
    — Mais je le connais déjà ! avec un sourire radieux.
    — Non, j’ai rencontré quelqu’un. J’ai d’ailleurs demandé aux Affaires Internes si je pouvais me dévoiler. J’attends leur retour…
    
    Je pouvais tout dire – ou presque – à Raïssa. Elle seule connaissait, à ce moment même, mes secrets. Elle a hoché la tête, compréhensive, avant de regarder par terre, puis de revenir vers moi :
    
    — Mais alors, Éric ?
    — J’y ...
    ... ai mis un frein.
    
    Empathique de nouveau, elle s’est mordu les lèvres en me fixant. Moment de silence entre nous où il n’y avait que nos yeux qui nous parlaient. Puis, elle s’est agitée :
    
    — OK. N’oublie pas ; viens nous voir, William et moi, dès que tu as les infos.
    — T’en fais pas Raïssa, ai-je répondu d’un ton paternel.
    
    Elle m’a remercié d’un sourire extraordinaire et d’un baiser sur la joue, m’a indiqué le numéro de leur chambre avant de partir en me saluant de ses doigts. J’ai soupiré. J’ai reluqué son cul. Je l’aimerai toujours, cette ancienne jeune étudiante en science Po devenue agente émérite !
    
    L’Aristo s’est pointé à la salle de bal trois jours plus tard. Trois jours où j’ai joué le rôle du mari de Juliette, couple incongru qui échangeait des banalités avec le personnel de l’hôtel et qui faisait les boutiques durant la journée, tout en visitant le MET, le Guggenheim, le Ground Zéro. Dès qu’elle le pouvait, Juliette m’embrassait comme une femme aimante, collait ses gros seins contre moi, me caressait le bras ou les fesses. Si nous n’étions pas en mission, ç’aurait pu passer pour du harcèlement sexuel. J’ai laissé couler, ne réagissant à ses avances qu’en public. Dans les kiosques de journaux typiques de New York, j’ai remarqué que certaines « Une » parlaient aussi de la guerre en Érythrée.
    
    Le soir, Juliette et moi dégustions de bons plats, sirotions nos cocktails tout en scrutant la salle. La nuit, Juliette tentait toutes les techniques de séduction pour ...
«12...91011...28»