1. Une histoire de fille qui s'lit à 200km/h (partie 2)


    Datte: 07/11/2023, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Phalien Satiab, Source: Hds

    Note aux lecteurs(trices, taires): [i]Le texte entre ces crochets est en italique.[/i]
    
    Au p’tit matin, j’me réveille reposée et sexuellement rassasiée. De toute évidence ça aurait été plus stimulant avec lui mais p’t-être pas nécessairement meilleur; après tout y aurait p’t-être pas su comment m’toucher pour m’faire jouir autant d’fois.
    
    J’m’habille tout en espérant secrèt’ment de l’revoir avant d’reprendre la route. J’me maquille sommairement au cas où puis, j’descends prendre mon p’tit déjeuner continental fourni par le motel. En entrant dans la salle à manger, j’suis à nouveau submergée d’une intense chaleur car mes yeux s’rivent sur lui, comme si j’avais su à l’avance où il allait être assis. J’me prends à manger et à boire avant d’aller m’asseoir à la table juste en face de la sienne. Je l’regarde, y m’regarde aussi. C’est comme si j’ressens son désir à travers ses yeux.
    
    Que’que chose attire son attention à l’extérieur. J'regarde et vois l’auto-patrouille blanche aux bandes kaki et jaune de la SQ. Je pose les yeux à nouveau sur lui et, même si j’sais pas lire sur les lèvres, j’en déduis qu’il vient de marmonner tabarnak. J’regarde indiscrètement à nouveau par la fenêtre et j’vois les policiers en uniforme kaki qui tournent, comme des vautours, en inspectant la japonaise dans laquelle il est arrivé.
    
    Mon cœur se met à battre la chamade; y est vraiment impliqué dans d’quoi d’louche. Je l’regardre mais cette fois, il évite mes yeux, avale son repas à la va-vite et ...
    ... quitte la salle à manger pour je n’sais où. C’est plus fort que moi, j’ressens l’besoin et l’envie de l’prendre au passage et de l’aider à se sauver des bœufs. Aussi vite que j’le peux, j’avale mon repas, monte à ma chambre en vitesse pour ramasser mon sac et j’descends tout aussi vite en laissant la clé au réceptionniste ébahi. Au pas de course, j’monte à bord de mon américaine bleue et, sans malheureusement faire vrombir le moteur ni partir sur les chapeaux de roue, j’quitte le motel sans trop savoir dans quelle direction y s’en est allé.
    
    Comme j’embarque sur la route, je vois, dans mon rétroviseur, les policiers qui sortent du motel et qui se ruent vers leur voiture; je crois que ma sortie expéditive à p’t-être éveiller certains soupçons de la part du réceptionniste reluqueur. Tout en roulant direction sud, j’le vois qui marche sur le bord du boulevard, sac à dos à l’épaule, et qui tente en vain de trouver un bon samaritain qui daignera l’embarquer. [i]C’est beaucoup plus facile pour une fille de s’faire prendre en autostop, dans tous les sens du terme.[/i]
    
    J’ralentis à sa hauteur, sans arrêter. Il se penche tout en marchant et voit que j’lui fais signe de monter. Y jette un regard derrière et remarque assurément l’auto-patrouille qui s’en vient dans notre direction. Y s’empresse de monter et cette fois, j’fais crisser les pneus d’mon américaine.
    
    L’moteur vrombit à chaque changement de vitesse. J’roule au-dessus de la limite réglementaire afin de mettre une bonne ...
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