Le mariage d'Ophélie - Histoires de Sexe

Le mariage d'Ophélie

... sais pas comment je vais pouvoir gérer ça.
— Le temps t’apportera la réponse, ma chérie (est-ce la dernière fois que je l’appelle ainsi ?)
— Oui, on verra, tu dois avoir raison. Bon maintenant va prendre ta douche pendant que je prépare ma valise. Je crois que je vais m’absenter une semaine ou deux.

En fait, cinq minutes après elle me rejoint sous la douche avec la cage à la main.

— Je te la remets en signe de notre amour et je garde la clé au cou. (Avec un air narquois.) Mais avant je t’épile, car tu piques un peu.

Je m’étais bien habitué à la cire, mais cette fois-ci je peux presque dire que j’ai aimé. Son départ fut précédé d’une très longue étreinte. Nos langues se mêlaient, nos mains s’égaraient, nous n’arrivions pas à nous séparer. J’eus même un début d’érection et la cage se rappela à mon souvenir. C’est Ophélie qui donna le signal du départ.

— Bon je suis déjà très en retard. Il faut vraiment que j’y aille. Je te donne des nouvelles.
— À bientôt, mon amour.
— À bientôt.

Et nous échangeons un dernier baiser.

Quelques échanges de SMS, puis au milieu de la deuxième semaine Ophélie m’appelle.

— Bonjour, Yves, ça va ?
— Oh oui, pas de souci, je m’organise bien dans ma nouvelle vie. Et toi ?
— Je file le parfait amour et j’aimerais bien te présenter Vincent. Tu pourrais me dire ce que tu penses de lui. Tu pourrais nous inviter à dîner vendredi soir ?
— Bien entendu, ce sera un plaisir de te revoir et de faire la connaissance de Vincent. Et ...

... pour le menu ?
— Je rêve de ton émincé de bœuf. Nous dînons souvent à la sauvette et le restaurant de l’entreprise c’est pas top.
— OK, je vous prépare ça et vous attends vers 19 h.
— Merci, Yves, je t’embrasse.

Le vendredi, ils sont ponctuels. Ophélie s’installe à côté de moi, et Yves dans l’autre canapé. Je leur offre l’apéro. Ophélie prend la parole.

— Je vais faire les présentations. Vincent, un collègue de travail et beaucoup plus encore (il sourit). Yves, mon logeur et… et mon amant. (Là, il sourit moins).

La conversation se poursuit malgré tout, sur nos activités, passe-temps, loisirs, goûts, etc. Vincent se détend peu à peu.

— Bon, il va être temps de passer à table. Tout est prêt, sauf les huîtres que je vais aller ouvrir.
— Je vais vous aider.
— Merci, mais vous êtes mes invités et je m’occupe de tout. Par contre, je veux bien que vous ouvriez le champagne que j’ai prévu pour fêter votre rencontre.

Vincent semble se détendre encore plus. J’ai placé les deux « jouvenceaux » l’un en face de l’autre et moi en bout de table. Vincent fait le service du vin et lance.

— Huîtres accompagnées de champagne, c’est vraiment excellent.
— Et tu n’as encore rien vu, Yves est un vrai cordon-bleu quand il s’y met.

Suit l’émincé de bœuf, et le Bourgueil qui va avec. L’alcool aidant, Vincent se détend tout à fait. La conversation saute de sujet en sujet. Ophélie prend la main de Vincent régulièrement et son regard en dit beaucoup plus que ses paroles sur ses ...