Isabeau de Bavière, ou quand une femme perdit la France
Datte: 20/10/2023,
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Auteur: OlgaT, Source: Revebebe
... ajouter la faute politique et morale du Dauphin Charles, qui laisse assassiner, lors de l’entrevue de Montereau(1419) le Duc de Bourgogne, Jean sans Peur. Il rendait ainsi impossible et pour longtemps, toute réconciliation entre Armagnacs et Bourguignons. On peut aussi rappeler que les concepts de nation et le patriotisme n’étaient pas complètement formés en cette fin de Moyen-âge. La guerre de Cent Ans était au départ une querelle de succession, les rois d’Angleterre réclamant l’héritage de Philippe le Bel, en tant que descendants de la « louve de France », Isabelle, fille du roi de fer. Il ne s’agit pas d’exonérer Isabeau de ses responsabilités, juste de les relativiser et de les placer dans leur contexte.
Isabeau, comme avant elle Messaline, symbolise l’appétit de luxe, la soif du plaisir et l’esprit de lucre de la Cour, une sulfureuse, une insatiable, qui n’a cessé de faire fantasmer les hommes et les femmes au cours des siècles. Mais Isabeau ne vivait pas au temps de Messaline, mais au Moyen-âge, époque où l’Église imposait sa morale. Faut-il rappeler le terrible châtiment, un siècle auparavant, des princesses adultères de la tour de Nesle ?
Isabeau est aussi, comme Cléopâtre, Messaline ou Théodora avant elle, un symbole de l’ambition féminine, et c’est aussi ce qu’on lui reprocha. Elle a utilisé ses charmes pour son propre plaisir, mais aussi, à des fins politiques.
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Alors que le royaume de France, dans ces années 1420, n’avait jamais été aussi près de ...
... tomber dans l’escarcelle de l’Angleterre, une prédiction transportée par une rumeur populaire, alimentée par la belle-mère de Charles VII, Yolande d’Aragon, duchesse d’Anjou, s’étend peu à peu sur tous les territoires de ce malheureux royaume :
Isabeau et Jeanne d’Arc ont incarné cette prophétie, en étant l’antithèse l’une de l’autre. Il s’agit même d’une« fake news » de l’histoire : nombre d’historiens et d’érudits ne purent admettre qu’une petite paysanne illettrée, comme Jeanne, puisse lever une armée, rencontrer le roi à Chinon, le reconnaître dans une foule d’inconnus, alors qu’il avait quitté ses habits royaux, puis partir à la guerre et en remontrer aux plus vaillants chevaliers de l’époque. Non, l’adolescente n’aurait pu réaliser ces exploits que si elle avait été elle-même une princesse de sang royal. En l’occurrence une demi-sœur du roi Charles VII, fille adultérine de la reine de France, Isabeau de Bavière, et du duc Louis d’Orléans et qu’on avait « cachée » à Domrémy. Préparée et entraînée à sa future tâche par l’entourage du monarque, elle aurait été le fer-de-lance d’un vaste mouvement de reconquête, porté par le halo de mysticisme entourant la fable « des voix divines ». Une chose est certaine, au-delà de cette légende : l’influente Yolande d’Aragon a soutenu Jeanne d’Arc et compris tout le parti qui pouvait être tiré de la Pucelle, de ses voix et de la réalisation de la fameuse prophétie.
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Pour ceux et celles qui voudraient aller plus loin :
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