Un nouveau métier pour Alicia
Datte: 15/10/2023,
Catégories:
fh,
hagé,
jeunes,
profélève,
prost,
Oral
préservati,
diffage,
tarifé,
Auteur: Amateur de Blues, Source: Revebebe
... je ne sais pas si je suis encore capable d’un tel déracinement. Voilà mon histoire. Et pour finir, j’étais prêt à payer une jeune femme pour me donner l’illusion qu’il se passait quelque chose dans ma vie. Avec internet, maintenant, on a accès à toutes sortes d’images, et notamment à de la pornographie, ce qui est une catastrophe pour la société dans son ensemble, si tu veux, nous pourrons en discuter, mais surtout une catastrophe pour moi. Tant que Louise vivait, je ne pensais plus à moi, j’étais en hibernation, mais à ma grande surprise, le désir est revenu avec les images en accès libre, peut-être plus fort que lorsque j’avais vingt ans. C’est incroyable, non, un vieux qui tremble et qui pense en permanence à des femmes nues. Comment expliquer ça ? Voilà pourquoi j’ai répondu à ton annonce sans imaginer une seconde que la jeune femme pourrait être une ancienne élève… Et toi, en plus ! Maintenant, peut-être peux-tu me dire quelques mots sur toi ? Je vais t’aider : je sais que tu as commencé des études de sociologie, ce qui a été une déception, car je t’ai toujours considérér comme une historienne. Je sais que tu étais boursière et que tes parents ne pouvaient pas vraiment t’aider. Tu dois donc être plutôt pauvre, et donc…
— Monsieur Bastien, je suis désolé pour votre femme. Quand on venait préparer un exposé chez vous, elle était toujours là à nous apporter des gâteaux et du jus de pomme. Je l’aimais beaucoup. Oui, je suis pauvre, bien sûr que je suis pauvre, alors vous ...
... avez tout compris. C’est dur d’étudier sans argent, vous savez, c’est très dur et je ne veux pas abandonner mes études. Je n’ai même pas renoncé à étudier l’histoire après la sociologie, peut-être deux maîtrises en parallèle après ma licence. Et vous dire exactement ce que je fais, j’en suis incapable, monsieur Bastien. Vous voyez bien : ma petite robe, le maquillage, vous avez compris.
— C’est terrible, dit le vieil homme en se levant. Ce pays est en train d’abandonner sa jeunesse et moi, au lieu de faire quelque chose, je tourne en rond dans cette affreuse maison et je pense avec ma, enfin, tu vois ce que je veux dire. Alicia, il est hors de question que tu fasses ce pour quoi tu es venue même si je ne savais pas bien encore ce que j’allais te demander.
— Mais j’ai besoin de cet argent, monsieur Bastien, et je peux peut-être vous faire du bien.
— J’ai dit : hors de question ! Par contre, tu vas effectivement repartir avec de l’argent. J’avais retiré cinq cents euros parce que je ne savais pas bien à quoi m’attendre. Ils sont dans cette boîte que tu vois sur le plan de travail à côté du sucre et ils sont à toi.
— Je ne peux pas accepter, monsieur Bastien. C’est de la charité. Vous ne voulez pas que j’aille mendier à la sortie du métro, si ? Il y a des hommes, comme vous, qui ont besoin qu’on les aime un petit peu, qu’on les soulage, et moi, je peux le faire. Vous savez, sous ma petite robe, je n’ai pas de culotte… Ça ne vous donne pas des idées ?
— Non, Alicia, non. Bien ...