Histoire des libertines (100) : l’escadron volant de Catherine de Médicis
Datte: 14/10/2023,
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Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Olga T, Source: Hds
... 1600 le château de Chaumont-sur-Loire (qui avait précédemment appartenu à Catherine de Médicis puis à Diane de Poitiers et enfin au petit-cousin d'Isabelle, le vicomte de Turenne Henri de La Tour d'Auvergne). Isabelle de Sardiny ajouta désormais à son nom les titres de baronne de Chaumont et de vicomtesse de Buzancy.
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LA BELLE ROUHET
Si Isabelle de Limeuil est la plus célèbre de ces amazones au service de la reine Catherine, elle n’est pas la seule. On peut aussi mentionner une autre demoiselle d’honneur de la reine, Louise de La Béraudière de l'Isle Rouhet (1530 -1586), dite « La belle Rouhet », fille de René de La Béraudière, sire de Beaumont et de Madeleine du Fou de L'Isle-Jourdain du Vigeant.
Pendant dix ans, Louise de la Béraudière va servir la reine Catherine et devenir l’une de ses filles d’honneur préférées. D'une grande beauté, Louise de La Béraudière séduisit le roi de Navarre, Antoine de Bourbon, père du futur Henri IV, dont elle devint la maîtresse.
On prétend qu'elle y fut encouragée par Catherine de Médicis en personne qui espérait ainsi faire passer ses exigences auprès d'Antoine de Bourbon par son intermédiaire. C'est ainsi qu'Antoine délaissa peu à peu l'affection de Jeanne d'Albret, sa femme, et finit par se convertir à la religion catholique. Jean Calvin, affolé de cette conversion écrivit même : « Il est tout à Vénus, […] la matrone, qui est expérimentée en cet art, a extrait de son harem ce qui pouvait attraper l'âme de notre homme en ...
... ses filets ».
Louise donna à Antoine un fils, Charles de Bourbon, qui entra dans les ordres et devint archevêque de Rouen en 1594. Louise fut ensuite délaissée par Antoine de Bourbon pour la maréchale de Saint-André, Marguerite de Lustrac.
La belle Rouhet fut également courtisée par Brantôme et fut la maitresse du philosophe Michel de Montaigne. La rumeur et la propagande protestante puritaine prétend que Louise de La Béraudière aurait servi à déniaiser le roi Charles IX.
Louise a également été la maîtresse passagère du fougueux duc d'Anjou, le futur roi Henri III, au point d'en être enceinte. Toute sa vie durant, Louise aura de nombreux soupirants et amants, dont Claude de Clermont, vicomte de Tallard. Une nuit que Louise était las des mots d'amours répétitifs du vicomte, elle lui aurait déclamé : « Si vous m'aimez tant et que vous soyez si courageux que vous dites, donnez-vous de votre dague dans votre bras pour l'amour de moi. »
Elle aura également deux maris. Catherine de Médicis trouve pour son ancienne fille d’honneur Louis de Madaillan d’Estissac, grand seigneur du Périgord et du Poitou, gouverneur de La Rochelle et de l’Aunis. Louise part vivre au château de Coulonges-sur-l’Autize et elle y élève Charles en 1563 et Claude en 1564, deux enfants nés de l’union avec Louis de Madaillan d’Estissac ainsi que Charles III de Bourbon, enfant bâtard d’Antoine de Bourbon. Son mari, beaucoup plus âgé qu’elle, meurt en 1565. En 1580, elle rencontre Robert de Combault, ...