1. La dernière touche_2


    Datte: 11/10/2023, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Briard, Source: Hds

    ... mentalement. »« Mon amour, tu as eu six mois pour te préparer et, crois-moi, tu es fin prête. Fais confiance en ton jeu, il ne te trahira pas. »Il lui caressa la joue tendrement.
    
    « Si tu savais comme je suis fier de toi. »Il l’embrassa sur le front.
    
    « Maintenant ferme les yeux et fais le vide. Pense à ton clavier, à tes mains, à ton jeu. Tout va aller très bien. J’ai confiance en toi. »Un huissier entra dans la pièce et appela.
    
    « Mademoiselle Arina Raphaëlli. »Il lui serra une dernière fois les mains et la laissa se lever et rejoindre l’homme qui venait de l’appeler.
    
    Arrivée auprès de lui, elle se retourna et lui envoya un baiser.
    
    Frédéric se leva à son tour et se dirigea à l’opposé, vers la porte du fond.
    
    Il l’ouvrit et tomba dans un corridor. Il ouvrit une seconde porte et se retrouva en haut de l’amphithéâtre.
    
    Il descendit jusqu’au troisième rang et y pénétra.
    
    Les gens se levaient pour le laisser passer. Il avait repéré une place en plein milieu du rang.
    
    De là, il serait aux premières loges.
    
    Le premier rang était complet et devait représenter le jury. Au centre, Antonin Rybacker, le Président du jury et grand chef d’orchestre. Il reconnut trois grands concertistes sur la droite du président. Il avait vaguement soit croisé soit approché la plupart des autres membres.
    
    Tous étaient en train de noter une élève qui venait de terminer sa prestation. Il l’avait déjà vue au conservatoire. Il s’agissait d’une jeune fille d’origine asiatique et qui ...
    ... avait un talent fou. L’une des favorites.
    
    Le président leva le bras et toutes et tous arrêtèrent de noter. Il fit signe à un huissier qui se tenait sur le bord de la scène. Celui-ci partit derrière le rideau et revint accompagné d’Arina.
    
    Il la guida jusqu’au piano qui occupait tout le centre du plateau.
    
    L’huissier se dirigea vers la partie droite de la scène où l’attendait un micro sur pied.
    
    « Mademoiselle Arina Raphaëlli. Elle a dix-sept ans. A débuté au conservatoire de Chambéry qui l’a diplômée avec la mention excellent. Elle a été admise au concours du conservatoire national de Paris avec la mention très bien. Elle est sortie première ex-aequo de sa promotion et admise au concours d’entrée au conservatoire international de Paris avec la mention excellent. »Le public applaudit le CV d’Arina.
    
    « Mademoiselle Raphaëlli va nous interpréter les quatre études de Prokofiev, l’Allegro en ré mineur, le Moderato en mi mineur, l’Andante Simplice et le Presto Energico en ut mineur. Elle enchaînera avec le Clair de Lune, extrait de la suite Bergamasque, en ré bémol majeur, de Claude Debussy. Enfin, elle terminera avec la Campanella de Franz Liszt. »L’homme l’invita d’un geste de la main à rejoindre le piano.
    
    Elle posa la main sur le couvercle du clavier et regarda le public qui l’applaudissait.
    
    Elle s’assit et leva les mains au-dessus du clavier.
    
    Elle attendit quelques secondes puis attaqua sa première interprétation.
    
    Frédéric ferma les yeux et suivi le jeu ...
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