Le dénouement - Histoires de Sexe

Le dénouement

... avec la langue ?

Heureusement que le ridicule ne tue pas !

— Oui et non. À peine en vérité, mais elle a fini par céder.

Un « Oui » assassin. Elle a répondu à son baiser dans le restaurant ! Et avec la langue. Je réalise qu’elle m’a menti l’autre soir. Et s’il se vantait ?

— Tu peux tout me dire, tu sais que cela m’excite !

C’est vrai, mais j’étais surtout fou de jalousie en imaginant la scène !

— C’est tout, tu sais… enfin… elle n’a pas refusé mon baiser, une fois sortis du restaurant au moment de se séparer.

Un peu gêné, il ajoute :

— Je ne te comprends pas vraiment mais puisque tu me le demandes, elle m’a bien embrassé assez librement et sensuellement ! Et avec nos langues. J’en étais tout retourné. J’avais honte car je bandais contre son ventre et elle a dû s’en rendre compte même si elle n’en a pas fait état. À ce moment, j’ai cru que j’allais éjaculer sur moi tant j’étais excité ! Puis elle m’a dit qu’elle ne voulait pas aller plus loin car elle n’était pas sûre de résister et avait peur des conséquences. Moi, cela me comblait, car en vérité, cela ressemblait à une déclaration d’amour.
— Tu l’as touchée ? Les seins, les fesses ?

Je disais ces mots d’une voix tremblante, redoutant et espérant sa réponse car maintenant ça m’excitait terriblement de parler des seins et du cul de Chantal. La puissance des mots !

— Oh, non. Je n’aurais jamais osé. Ta femme m’en impose. Sa classe, sa beauté, sa gentillesse, je ne prendrais jamais le risque de la ...

... choquer. Je l’aime. Et on était dans la rue…

Pour me ressaisir, j’entreprends de lui parler de cette fameuse soirée et de notre complicité. David me confirme qu’il n’a rien manqué du spectacle et qu’il avait joui par deux fois dans la soirée. Il aime Chantal et s’en excuse même. C’est alors que je lui parle de mon plan.

— J’imagine que tu as dû avoir envie d’être à ma place. Chantal est vraiment troublée par toi. Tu as dû t’en rendre compte ! Comme preuve, elle me ment sur votre relation alors que ce n’est pas dans ses principes. En vérité, nous sommes en concurrence et je pense qu’elle nourrit ce sentiment peut-être sans vraiment en avoir conscience. Moi, j’ai besoin de savoir. Je pense aussi que tu es trop sentimentalement engagé pour tout me dire en toute transparence.

Il a le regard fixe, chamboulé par tout ce que je lui dis. À cet instant, je suis convaincu qu’il n’est pas un danger pour moi. J’ai comme un pouvoir sur lui. Je lui propose une soirée… tous les trois, mais dont je serai le chef d’orchestre du déroulement. Il est surpris.

— Tu attends quoi exactement de cette soirée, me demande-t-il ?
— Je n’en sais rien. On a tous les deux un même objectif : Chantal. Peut-être, la pousser à se déclarer fermement.

Mais n’allais-je pas aider mon épouse à succomber à une relation qu’elle ne souhaitait peut-être pas pour le respect de notre couple et de sa morale ? J’ajoute :

— Tu feras en sorte de ne pas entraver mes initiatives.

Après quelques secondes ...