Où Marie s’émancipe - Histoires de Sexe

Où Marie s’émancipe

Résumé de l’épisode précédent :

Chantal et sa fille reçoivent une amie de cette dernière, timide, mais sympathique.

L’après-midi s’est passé seins nus pour toutes les trois. Les filles sont retournées dans la piscine et ont chahuté jusqu’au coucher du soleil. Je me suis trempée encore une ou deux fois, puis je les ai laissées à leurs jeux. Rinçage à l’eau claire et occupations diverses m’ont menée à l’heure du dîner : omelette et pommes de terre sautées – mon plat préféré depuis quelque temps –, cuisinées cette fois avec un tablier sur mon éternel paréo.

C’est prêt. Je suis obligée d’appeler les filles à plusieurs reprises pour qu’elles daignent venir, mais je tiens à ce qu’elles prennent une douche sommaire avant de passer à table. L’eau du bassin n’est pas des plus propres. Les deux vieux paréos sortis de mon stock que je leur confie suffiront à les couvrir ensuite. Même si le soir il fait chaud, ce n’est pas une raison pour dîner en maillot !

Le couvert mis, je quitte mon tablier et m’accorde un petit verre, simplement vêtue de ce seul léger tissu que j’apprécie en été, pendant que ces demoiselles font leurs ablutions. Ma fille en revient la première, plus vite que je l’attendais. Est-ce pour avoir négligé de remettre le moindre dessous, à mon exemple ?

— Nous avons pris la douche ensemble, m’explique-t-elle. Je ne sais pas ce que tu lui as dit quand elle t’embrassait, mais c’est la première fois que ça lui arrive, à Marie !

Le retour de celle-ci ...

... m’empêche de répondre. La pudeur chez elle a repris ses droits si j’en juge par la sage culotte qui se devine en transparence, pudeur en demi-teinte, toutefois, car deux jolies protubérances révèlent les tétons libres. Je l’en félicite d’un sourire approbateur dont elle me remercie par un visage radieux tandis que je l’invite à s’asseoir.

— Promenade ou farniente, demain ? Le temps se prête à l’une comme à l’autre, dis-je pour lancer la conversation.

Les avis sont partagés. Manon prêche pour une journée à la plage, je plaide pour une visite culturelle, Marie se satisferait volontiers de ne pas bouger de la maison. La foule, serviette à serviette sur le sable, ne l’attire pas et la culture, selon elle, est plutôt un joker pour mauvais temps. On débat, on digresse, et finalement on se range comme il se doit aux désirs de l’invitée.

— OK, on reste ici, admets-je. Je n’ai même pas besoin de sortir faire des courses. Mais je vous avertis, s’il fait aussi chaud qu’aujourd’hui, demain on enlève le bas !

J’ai lancé cela comme une plaisanterie et je récolte un regard incrédule de Marie à deux doigts de l’affolement. Il me faut désamorcer une inquiétude prête à éclater.

— Je veux dire que je l’enlèverai si tu ne pars pas en courant de peur de voir des horreurs, ris-je. Tu n’as peut-être pas envie de revoir ce que tu as déjà vu !
— Oh non, Chantal ! Au contraire… euh… C’est pas ça. Heu… c’est que… heu… vous étiez… Euh… enfin, demain, je ne sais pas si… mais si vous, vous ...