Isabelle en balade - Histoires de Sexe

Isabelle en balade

... va plus être vivable !
— Comment ça ? Qu’est-ce que tu veux dire ?
— Ce que je dis, c’est qu’avant, toi et moi, c’était nickel. Mais depuis que tu as vu Véro chez moi, on dirait que ça t’a retourné le cerveau, et depuis tu es devenue invivable avec tes soupçons à la con !
— C’est à toi qu’elle a retourné le cerveau, cette pute !

Je me fâche pour de bon :

— Bon, maintenant, ça suffit, Isa ! Arrête de tout ramener à Véro, sinon de mon côté, je ramènerai tout à ton ex, ce merveilleux bonhomme qui allait tremper sa nouille dans tous les trous qu’il trouvait, hommes comme femmes !
— Tu… tu ferais ça ?
— Oui, je ferai ça ! Ça va faire combien de temps que toi et moi sommes ensemble ? Et mis à part dans tes élucubrations, dis-moi quand je t’ai fait des entourloupes ?

Je peux me permettre d’oser dire ça, car je me suis toujours arrangé pour que tout soit étanche, avec un max de sécurité. Isabelle hésite sur la suite à donner :

— Euh, c’est vrai que…
— Je veux bien admettre que tu puisses être jalouse, soit. Mais en toute chose, l’excès est mauvais ! Maintenant, si tu crois vraiment que cette Véro m’a retourné le cerveau, tu peux retourner chez toi, tu n’as plus rien à faire avec un sale type comme moi !

Un grand silence s’installe. Isabelle le rompt quelques instants plus tard :

— Tu crois vraiment ce que tu viens de dire ?
— À quel propos ?
— Que je peux retourner chez moi ?
— Honnêtement, ça ne me plairait pas du tout que nous nous séparions, je tiens ...

... énormément à toi, mais si tu deviens invivable…
— C’est une menace ?
— Imagine que je te fasse en permanence des crises de jalousie parce que tu fréquentes tous les jours de très près des hommes, tu dirais quoi ?

Elle proteste énergiquement :

— Mais ! ? Je ne fréquente pas des hommes de très près !
— Ah oui ? Rappelle-moi ton métier ?
— Attends, attends, c’est purement professionnel !
— C’est ce que tu dis !

Elle s’apprête à rétorquer, quand soudain, elle fige sur place. Puis elle baisse les bras, les laissant pendre le long de son corps :

— OK, OK… je vois ce que tu veux dire…
— Merci d’avoir compris…

Elle se fait plus douce :

— On… on fait la paix ?
— À condition qu’un certain prénom ne revienne plus dans la conversation.

Elle flotte quelques instants puis répond :

— D’accord…
— Très bien. Revenons à nos moutons ou plutôt à mon camion. Tu viens avec moi ou pas ? Je sais que tu es de repos ces trois prochains jours.
— Hmmm… ça fait un peu con de descendre en Andalousie pour revenir aussitôt…

Je dévoile mon atout :

— On peut se permettre de rester un peu sur place, il n’y a pas d’urgence pour la livraison du retour. C’est pour ça que je t’ai proposé de m’accompagner.
— Comment ça ?
— C’est juste un complément de stock, et ce n’est pas du périssable.

Elle me dévisage longuement, comme si elle souhaitait lire dans mon cerveau. Puis elle finit par dire :

— Oui… pourquoi pas… ça me changerait les idées, j’en ai besoin, je commence à ...