Corfou – dimanche - Histoires de Sexe

Corfou – dimanche

... bien si prendre à sa façon…

Norbert et moi sommes rentrés juste à temps pour le repas du midi. J’ai néanmoins déposé dans la cuisine nos quelques achats sur le marché. D’après ce que j’ai compris, ils ne moisiront pas.

Puis les cinq couples se sont retrouvés à table. Comme je suis l’élément nouveau, je suis souvent questionnée. Je réponds sans problème, même si parfois la question est assez indiscrète, mais je sais pertinemment que je ne suis pas dans un couvent, loin s’en faut !

— Au fait, Nadine, ton mari, il va faire quoi durant la semaine, pendant que tu prends du bon temps à deux mille kilomètres sans lui ?

Me resservant en calamars, je réponds :

— Oh, pas de souci pour Sylvain. Je parie que Sandra ou Rachida vont rapidement le consoler de ma venue parmi vous.
— Les deux en même temps ?
— Non, non, elles ne se connaissent pas. Sandra est la copine d’une copine, nous avons fait connaissance, il y a six ou sept ans. Nous folâtrons parfois ensemble. Je reconnais avoir un peu pris exemple sur elle. Un de ses admirateurs a même carrément écrit ses aventures polissonnes ! C’est publié quelque part sur le web…

Me faisant face, Yolande demande :

— Tu les as lues ?
— Oui, je les ai lues, mais pas toutes. Il paraît que tout est cent pour cent véridique. Mais je crois que c’est plutôt Rachida qui va tenter sa chance avec mon mari.
— Elle ne l’a pas déjà tentée ?
— Mon mari voulait être au calme pour le week-end. Rachida est une collègue de travail, il ...

... ne la verra que demain, lundi. Je ne suis même pas sûre qu’il lui dise tout de suite qu’il est célibataire pour une semaine !

Un peu étonnée, Amandine questionne :

— Ah bon ? Il n’est pas intéressé par le sexe ?
— Oh que si ! Mais un peu de repos ne fait pas de mal, comme il dit. Et puis, Rachida, c’est quelque chose !
— C’est-à-dire ?
— Au départ, elle et Sylvain étaient des simples collègues, puis un jour, mon homme a découvert que Rachida n’était pas heureuse en ménage.

Se léchant presque les babines, Amandine demande :

— Il l’a consolée à sa façon ?
— Non, même pas ! Mais il l’a aidée à divorcer, sans qu’elle y perdre trop de plumes. D’ailleurs, elle n’a perdu aucune plume, Sylvain a réussi à faire endosser tous les torts au mari. Faut dire que mon homme peut être très machiavélique quand il le veut. Mais bon, faut aussi dire que l’ex de Rachida était un cas, il se croyait toujours dans l’ancien temps : moi, le mâle, j’ai le droit de faire tout ce que je veux, mais ma femme, les femmes, on les cloître à la maison !
— Et il la laissait quand même travailler au-dehors ?

Je me mets à rire sèchement :

— Eh, faut bien faire bouillir la marmite… Travailler, c’est trop dur, et voler, c’est pas beau… tu connais le reste de la chanson, je suppose…
— Du coup, l’ex-mari a perdu au passage sa source de revenus ?
— Oui, c’est ça qui l’emmerdait le plus. Avec l’appartement. Quant aux enfants, il s’en foutait, et il s’en fout toujours. C’est tout juste s’il ne ...