Le salon de lectures - Histoires de Sexe

Le salon de lectures

... excitant encore. Pénélope, le souffle court, tentait de lutter contre l’excitation qui l’envahissait. Elle n’avait qu’une envie, celle de se retrouver en place de cette nouvelle héroïne. Elle ne put empêcher ses paroles de franchir ses lèvres.

— J’ai envie de le voir…

Pénélope, les yeux braqués sur l’entrejambe de Groseille, ne dit rien d’autre et regarda son patron officier à la satisfaire. Moby Dick était calme, couché sur le tissu qui habillait la cuisse d’Octave. C’était dit et Octave l’avait fait. Reprenant sa lecture, Pénélope écarta légèrement les jambes. Elle combattait l’idée de montrer un peu plus de sa personne à son patron. Elle s’étonnait de désirer l’exciter. Pénélope lisait et de temps en temps, jetait un regard sur un Moby Dick beaucoup plus timide que lors de sa précédente apparition. Qu’est-ce qui n’allait pas ?

— Le texte ne vous plaît pas ?

Octave Groseille, sérieux comme un pape avant de se lancer dans un « urbi et orbi solennel », resta silencieux un moment.

— Oh si, beaucoup… C’est juste que…

Groseille, la queue à l’air, et l’air penaud, aurait pu passer pour ridicule si Pénélope n’avait pas senti ses tétons durcis et son ventre brûlant.

— Dites-moi Octave !
— Je ne sais pas… Vous voir vous battre pour ne pas jouir m’avait bouleversé… Cette fois, j’ai l’impression que vous n’êtes pas dans le même état d’esprit…

Pénélope soupira profondément et baissa les yeux sur un Moby Dick, décidé à un farniente bien décevant.

— Je vous ...

... assure que… Je suis très excitée… Plus encore peut-être que la dernière fois… Je laisse faire les choses…
— Qu’est-ce à dire ?
— Je ne forcerai rien…
— Oh… C’est mieux ainsi, c’est sûr…
— Je continue ?
— Oui Pénélope. Bien sûr…

Pénélope lut un long moment et, comme si son aveu avait changé les choses, commença à moins bien contrôler ses émotions. Elle butait sur certains mots, et parfois devait s’employer à calmer l’envolée de sa respiration. Pénélope avait osé écarter un peu plus ses jambes et Octave n’avait pas manqué de le remarquer. Il avait semblé à la lectrice que Moby Dick prenait un peu d’ampleur et, réalité ou imagination, l’envie de revoir le monstre impétueux lui vrilla les entrailles.

— Et puis peut-être que mes envies ont évolué…
— Quelles envies Pénélope ?

La jolie blonde ne daigna pas répondre, et se contenta de déboutonner deux boutons de sa chemise. Elle sentit sa jupe glisser sur ses bas quand elle écarta un peu plus ses jambes. Elle tenta de s’imaginer ce que voyait Octave. Ses cuisses ? Oui… C’était certain ! Elle lui offrait ses cuisses et en éprouvait un plaisir troublant. Elle n’en pouvait plus d’attendre. Son désir d’en montrer un peu plus encore la taraudait.

Groseille était perdu. Bien qu’il ne le montra pas, il frisait la crise d’angoisse. Son fantasme vivant, nommé Pénélope, et employé par ses soins à sa librairie, exigeait d’une voix voilée par le désir qu’il lui montre son intérêt… Et sa virilité se montrait défaillante ! Moby ...