1. Le salon de lectures


    Datte: 21/09/2023, Catégories: f, h, hplusag, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme init, Humour Auteur: Juliette G, Source: Revebebe

    Résumé des épisodes précédents :
    
    Après s’être donné en spectacle comme la pire des gourgandines, Pénélope s’était carapatée sans un mot…
    
    Après s’être donné en spectacle comme la pire des gourgandines, Pénélope s’était carapatée sans un mot. Elle avait fui la librairie, plantant là Moby Dick toujours fièrement dressé, tout comme son propriétaire, qui la suppliait de rester. Les seins pratiquement dénudés et aspergés de sperme, le string gluant de cyprine enfoncé dans son sexe détrempé… Pénélope avait pris la poudre d’escampette, humiliée comme elle ne pensait pas qu’il soit possible de l’être, une horrible gêne chevillée au corps. Les joues en feu et la honte lui donnant des ailes, Pénélope avait déserté la place, incapable de penser. En pleine panique, elle était rentrée chez elle sous une pluie battante et les pensées en bataille.
    
    Pénélope était revenue à la librairie, au lendemain de ce qu’elle avait nommé « La plus grande honte de sa vie ». Là, elle n’eut même pas le temps de s’excuser. Octave ne l’avait pas laissé parler. Il n’y avait rien à dire, selon lui, à part qu’il espérait de tout cœur, qu’elle eût passé un moment aussi merveilleux que le sien. Et non ! Il ne voyait pas d’autre mot que « Merveilleux » pour décrire l’instant. Après quoi, il ne fallut pas plus de trois cafés et deux cigarettes, pour que Pénélope, toute honte bue jusqu’à la lie, finisse par ne plus pouvoir lutter contre le fou rire irrépressible qu’elle tentait de refouler. L’un des charmes ...
    ... d’Octave était à l’œuvre.
    
    Le libraire avait narré l’événement de la veille avec un humour ravageur. Racontée par un Octave hilare, la plus grande honte de la vie de madame Tancrène avait été un grand moment. Un luxe de détails plus moqueurs les uns que les autres rendait comique la prestation de la jeune femme. On aurait pu croire Groseille en train d’avilir la scène, si ses yeux et ses sourires charmants, n’avaient pas démenti ses propos. Tout y passa et fut dénaturé. Les regards émouvants de Pénélope, sous l’excitation, devinrent des billes de loto, quittant leurs orbites. Ses soupirs éperdus furent traduits en râles, pervers et effrayants. Ses seins gonflés et proches de se montrer prirent l’image d’affreuses mamelles, exigeant une traite immédiate. L’orgasme même de Pénélope ne fut pas épargné. Octave avait décrit ce qu’il avait pensé merveilleux, comme un véritable outrage vécu. Il avait eu la peur de sa vie. Il était sûr que Pénélope allait se jeter sur lui et le violer. Son employée dévouée s’était conduite comme une furie déchaînée. Elle s’était vautrée dans la plus odieuse luxure, en criant des mots sans suite. Puis, d’une voix de tordue hystérique, elle avait insulté sa virilité, comparant sa glorieuse flamberge à un cachalot pâlot, en proie à une rage folle. Quant à la fuite de Pénélope, Octave avait levé les yeux au ciel. C’était la Bérézina dans toute sa splendeur. Une retraite catastrophique. Le Waterloo personnel de miss Tancrène. Lui n’avait pu se retenir ...
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