1. Douloureusement attentionné


    Datte: 04/07/2019, Catégories: fh, couple, amour, fdomine, cérébral, revede, pénétratio, jeu, fouetfesse, confession, revebebe, Auteur: Collectif Antilogies, Source: Revebebe

    ... certes, mais mes orgasmes ont été si… comment dire, si prévisibles. Ses élans m’ont comblée, là où j’en avais besoin. Mais il n’a pas éteint mes impatiences, ma soif de risques.
    
    C’est ça, Paul est un homme qui ne prend aucun risque. J’abhorre ce trop-plein de facilité. J’ai besoin qu’on me fasse déborder. Je me méfie instinctivement d’un mec qui m’enflamme sans m’incendier à cœur. Le seau d’eau et le sac de sable à côté du lit, très peu pour moi.
    
    C’était bien pourtant. Et sa peau est si douce. Comme ses gestes. Et le balancement de ses reins. Une belle manière d’exprimer le désir, l’impatience maîtrisée.
    
    Paul est lisse. Enfin ce qu’il m’a montré de lui. Cela ne suffira pas pour se mélanger. Mieux vaut arrêter avant que cela devienne trop douloureux.
    
    — Paul, je…
    — Tu as eu du plaisir, mais ça ne va pas le faire ?
    — On peut le dire ainsi, effectivement.
    — Et puis, je suis si lisse…
    — Tu m’ôtes les mots de la bouche.
    — Par-dessus tout, je suis incapable de prendre des risques. Baiser sans risques, c’est juste rédhibitoire…
    
    Il a un air si triste en disant cela. Comme s’il l’avait su depuis la première caresse. Cette lucidité me trouble, je baisse ma garde. J’hésite à partir en courant, ou à lui laisser une seconde chance.
    
    Là, c’est lui qui ne capte plus. Mes remarques l’ont échaudé. Mon indécision le met en colère. Basculant dans une tout autre attitude, il commence par me jeter le contenu d’un des verres de jus d’orange à la tronche, inondant au passage ...
    ... les draps et nos habits éparpillés par terre. Puis il s’empare de moi, une main sous chaque aisselle et me soulève hors du lit. Il plonge son regard au fond de mes yeux pendant qu’il me tient fermement en l’air.
    
    — Il aurait suffi d’un tout petit signe, et j’aurais été un autre. Pourquoi, mais bordel, pourquoi t’es-tu laissée faire ?
    — Si tu ne sens pas ce qui se passe en moi, tout au fond, c’est mal barré.
    — Si tu m’interdis de ressentir ce qui se passe en toi, je fais quoi ?
    
    Ces yeux, cette bouche. En colère, il est franchement beau. Trop beau. Je le veux encore. Au moins une fois. Je pose mes mains sur son visage. Il faiblit, me laisser retomber sur le lit. J’enlève mon haut trempé, collant, et lui offre mes seins.
    
    — Ose !
    
    Il se jette sur moi, de tout le poids de son corps. J’arrive à m’esquiver. Il me reprend en mains. Fermement. La queue déjà raidie contre ma cuisse. D’une main, il me plaque dos contre le lit. De l’autre il prend la pointe de mon sein droit entre pouce et index. Et il tire, tire, tire… La douleur est fulgurante, sublime, transcendante. Jusqu’où osera-t-il aller ? Je veux tenir, ne pas lui faire le plaisir de crier.
    
    Je ne ressens aucune violence en lui, juste une tonitruante virilité, et la soudaine faculté de se lâcher. Au moment où la sensation devient insupportable, je bascule dans une émotion inconnue, et hurle à pleins poumons, de douleur et de plaisir.
    
    Il pose sa paume sur le mamelon meurtri. Puis il avance sa bouche. Tout va si ...
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