Encore et encore
Datte: 09/09/2023,
Catégories:
fh,
extracon,
voisins,
plage,
sport,
bain,
forêt,
Voyeur / Exhib / Nudisme
Masturbation
caresses,
intermast,
Oral
pénétratio,
québec,
extraconj,
Auteur: Rb07, Source: Revebebe
... café qui t’active les neurones ? répondis-je à la blague.
— Allez, active les tiennes.
Ouf ! Elle n’était pas du genre à lâcher le morceau !
— J’écris des essais érotiques en cachette, je suis en couple et j’aime m’adonner aux plaisirs charnels avec ma voisine, toujours en cachette, alors que je ne la connaissais pas il y a trois mois et qui est en couple avec une femme. Comment appelle-t-on cela ?
— Certains pourraient te considérer comme un beau salaud.
Elle avait lancé cette phrase sur le même ton qu’on aurait dit « Il fait beau aujourd’hui », sans pointe d’agressivité ou d’amertume. Malgré tout, je sentis l’eau me couler sous les bras.
— Oui, en effet… Mais je n’ai pourtant pas l’impression d’être un salaud. Je… je ne veux de mal à personne, je n’ai pas l’intention de quitter ma famille, je reste dévoué et aimant… Tu crois que c’est ça, être un salaud ?
— Moi, je ne sais pas. C’est pour toi que c’est important.
Sophie laissa planer cette phrase quelques secondes, l’air sérieux et me scrutant du regard. Puis, elle me sourit :
— Bon ! Je prends l’addition et on continue ?
Et paf ! La conversation était terminée, Sophie s’était levée et marchait déjà vers la serveuse qui était derrière le comptoir à pâtisseries. Je restai assis quelques instants, abasourdi par cette courte conversation, mes neurones ne sachant plus trop où donner de la tête.
* * *
Je repris les devants sur la piste cyclable qui longeait maintenant la rivière Rouge. Sophie ...
... restait collée à ma roue arrière dans les montées comme dans les descentes. Elle était visiblement en mode d’économie d’énergie. La pause repas avait ceci de sournois qu’elle permettait à la fatigue accumulée dans les jambes de s’exprimer. Le redémarrage était toujours pénible, d’autant plus que notre corps travaillait à digérer. Nous ne nous interchangeâmes pas la position de tête, ce qui me priva du plaisir visuel que me procurait la position de queue. Nous nous levions sur nos selles à intervalles plus fréquents, arrêtant de pédaler à quelques reprises pour s’étirer les mollets qui montraient des signes d’affaiblissement. Notre chemin se trouvait souvent à l’abri du vent dans des forêts d’épinettes, ce qui facilitait notre progression, mais créait du même coup des îlots de chaleur. Nos gourdes se retrouvèrent rapidement à sec. Nos gorges devinrent sèches. Nos peaux couvertes de sueur sous ce soleil de plomb eurent tôt fait de nous déshydrater. Et, déshydratés, nous peinèrent bientôt à avancer. Chaque coup de pédale devenait plus laborieux. Il fallait simplement continuer à pousser, en restant en deçà de la limite des crampes, encore et encore.
— Il nous reste dix kilomètres avant de laisser la piste cyclable et nous pourrons nous ravitailler. Tu voudrais que l’on prenne une pause ?
— Oui… je me sens les jambes molles, et j’ai rudement chaud !
Nous venions de rejoindre un segment qui nous faisait surplomber la rivière, qui frémissait plus bas dans un bruissement apaisant. ...