Histoire des libertines (28) : les nièces de Mazarin était des coquines
Datte: 03/07/2019,
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Dans la zone rouge,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... qu’Hortense tombe enceinte, sans savoir qui est le père de son enfant.
Elle profite du passage à Rome du passage du chevalier de Lorraine, intime du Duc d’Orléans et de son frère le Comte de Marsan (qui deviendra son amant dès qu’elle se relève de ses couches) pour tenter un retour à Paris, afin de reconstituer ses réserves financières.
L'argent qu'elle possédait étant épuisé et il ne lui restait que ses pierreries, qu'elle engagea pour une somme très inférieure à leur valeur ; et elle repassa en France afin de solliciter une pension sur les grands biens qu'elle avait apportés à son mari.
Le roi Louis XIV, agacé du comportement du duc - qui, pris d'un accès de bigoterie, avait mutilé des œuvres d'art de la précieuse collection de Mazarin - fut touché de sa situation et lui fit obtenir une pension annuelle de vingt-quatre mille livres et douze mille livres argent comptant pour s'en retourner à Rome, en compagnie de son frère Philippe, ce que son mari était loin d'approuver.
De retour à Rome, Hortense reprend sa liaison avec Marsan, mais se livre aussi à « tous les hôtes de passage ».
Craignant pour sa vie face à un mari violent qu’elle trompe allégrement, Marie quitte également époux et enfants pour parcourir l'Europe avec sa sœur Hortense et Philippe, duc de Nevers, son frère.
OLYMPE ET L’AFFAIRE DES POISONS
En froid avec le roi depuis qu’elle avait tenté de discréditer Mlle de La Vallière, veuve depuis 1673, Olympe se fait oublier, jusqu’à la célèbre « ...
... affaire des poisons » en 1679.
Elle est alors accusée d’avoir fréquenté La Voisin et autres devineresses et était dite « profonde en crimes et docteur en poisons ».
La comtesse aurait résolu d’empoisonner Louise de La Vallière, bien qu’elle soit entrée au Carmel depuis plusieurs années, craignant que le roi la fasse revenir à la cour. Elle va jusqu’à menacer Louis XIV que « s’il ne revenait pas à elle, il s’en repentirait ». Olympe est également soupçonnée d’avoir empoisonné son mari, pourtant complaisant, ainsi que Marie Louise d'Orléans, fille d’Henriette d'Angleterre et nièce de Louis XIV.
Le 23 janvier 1680, elle est priée de quitter Versailles et le territoire français sur-le-champ. Bien qu’elle ait clamé son innocence, Olympe est définitivement compromise, comme beaucoup de dames de la cour, dans cette affaire et est contrainte de s’exiler.
Elle s'installe alors à Bruxelles et parcourt l’Europe, rejoignant deux de ses sœurs, Marie et Hortense, en Espagne, puis chaque année en Angleterre, revenant régulièrement dans sa résidence bruxelloise, qui avait été construite par son fils, le prince Eugène de Savoie.
LES TROIS SŒURS REUNIES DANS L’EXIL ET LA DEBAUCHE
Olympe, la veuve joyeuse, mènera en Brabant une vie dissolue, entourée de favoris. Parmi ses amants, on citera les musiciens Pietro Antonio Fiocco et Henry Desmarest.
Hortense et Marie s’étaient enfuies de Rome en 1672.
Hortense se retira à Chambéry, où elle séjourna trois années dans la société ...