Histoire des libertines (28) : les nièces de Mazarin était des coquines
Datte: 03/07/2019,
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Dans la zone rouge,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... serait brièvement redevenue maîtresse de Louis XIV, avant la liaison de celui-ci avec Louise de la Vallière. Le roi partage à ce moment-là sa faveur entre Olympe et sa belle-sœur Henriette d’Angleterre, épouse du Duc d’Orléans ! Les deux femmes tenteront en vain d’écarter Louise de la Vallière, qu’Olympe avait initialement favorisée !
MARIE, AMOUREUSE OU INTRIGANTE?
Marie Mancini, quant à elle, est réputée pour avoir été le premier véritable amour du jeune Louis XIV. Pourtant elle était réputée pour être beaucoup moins jolie que ses sœurs.
En juillet 1658, après le siège de Dunkerque, Louis XIV tombe gravement malade et Marie, pensant que la fin est proche, manifeste l'intérêt qu'elle a pour lui, en versant des larmes qui ont fait date dans l'Histoire. Ce sont ses pleurs qui attirent sur elle l'attention du jeune roi, attention qu'elle conserve ensuite par son esprit et sa culture, littéraire notamment.
Si certains, au même titre que le roi, voient dans ces larmes la preuve d’un amour désintéressé et sincère, d’autres, moins romanesques, y voient plutôt la déception d’une jeune femme qui, après avoir longtemps été le faire-valoir de sa sœur la comtesse de Soissons, voit sa campagne amoureuse menée à l'intention de Louis s’anéantir. En effet, alors que Marie venait à peine de s’attirer l’attention du roi par son esprit brillant, elle apprend qu’il peut mourir d’une minute à l’autre. Elle qui avait tout misé sur l’amour de Louis, effleurant même le projet de ...
... monter un jour sur le trône de France, voit ses aspirations se dissiper. Si elle était devenue reine, quelle revanche aurait-elle prise sur ses sœurs, sur son oncle, le cardinal Mazarin, et sur toute la Cour qui ne la prend pas au sérieux. C’est pourquoi, durant le temps de la maladie du roi, Marie « se tua de pleurer », selon les mots de la Grande Mademoiselle.
Lorsque la Cour regagne Fontainebleau, Marie Mancini en est devenue le point d'attraction, présidant aux fêtes et aux bals, succédant à sa sœur Olympe, qui avait précédemment la faveur du roi. Comme elle, Marie est une précieuse, et entoure sa relation avec le roi d'un luxuriant imaginaire romanesque, inspiré de l'Arioste et du Tasse.
La mère du Roi, la Reine Anne d'Autriche, et le Cardinal Jules Mazarin s'opposèrent à une éventuelle union des deux jeunes gens, qui aurait représenté une mésalliance inacceptable, d'autant plus que le cardinal est en pourparlers afin de négocier un mariage royal avec l'infante Marie-Thérèse d'Autriche.
L'éloignement forcé de Marie pendant quelques mois, d'abord à l'Abbaye du Lys de Dammarie-lès-Lys, à La Rochelle puis à Brouage, et sa dernière entrevue avec Louis XIV avant son départ de la cour, le 22 juin 1659, ont inspiré Racine dans sa tragédie Bérénice.
Quant à Olympe, elle fut très jalouse de la passion du roi pour sa sœur Marie. Elle ne partage pas sa disgrâce, après le mariage du roi avec l’infante d'Espagne, et demeure à la cour avec mari et enfants, en ayant conservé ...