Le symposium
Datte: 09/09/2023,
Catégories:
fh,
extracon,
hotel,
Collègues / Travail
amour,
regrets,
extraconj,
Auteur: Patrick Paris, Source: Revebebe
... réveillée par ses mains expertes. Non, il ne fallait pas ! Prétextant notre avion à ne pas rater, je fonçais sous la douche, m’enfermant dans la salle de bain. Je devais absolument lui parler.
M’isolant quelques instants, j’envoyais un SMS à mon mari lui donnant l’heure de retour de notre avion, en m’excusant de n’avoir pas eu le temps de l’appeler la veille. Je ne reçus aucune réponse de sa part, il devait être occupé au bureau.
Pendant le petit-déjeuner, impossible de parler à Vincent, trop de monde. Le taxi, ce sera idéal.
Sur le chemin de l’aéroport, je tournais et retournais les phrases préparées dans ma tête, comment lui dire ? Il posa sa main sur la mienne. J’étais tétanisée, impossible de lui parler maintenant.
Une fois assise dans l’avion, je me suis lancée :
— Vincent, il faut que je te dise…
Ça n’a pas été facile, d’une traite, je lui ai annoncé ma décision en essayant de le ménager. Vu la taille de son ego, je ne voulais pas m’en faire un ennemi. J’espérais qu’il était assez intelligent pour comprendre.
---oOo---
Et voilà où j’en suis !
Pas étonnant que Vincent me fasse la tête. Il n’a pas dit un mot du reste du voyage.
À l’aéroport, je cherche mon chéri, en vain. Avec le SMS que je lui avais envoyé, j’étais certaine qu’il allait venir me chercher, j’avais envie de me blottir dans ses bras. Il faut me résigner à prendre un taxi, refusant que Vincent me raccompagne dans sa voiture qui attend au parking.
J’envoie un nouveau ...
... message à Alain pour lui dire que je suis bien arrivée, terminé par un« à ce soir, mon chéri, je t’embrasse ». Toujours pas de réponse, à cette heure, il est encore au bureau.
J’arrive avec plaisir dans notre appartement. Alain a fait le ménage, tout est net, il sait que je n’aurais pas apprécié trouver du désordre en rentrant ni ses affaires sales sur le tapis de notre chambre. Même le lit est fait. C’est un amour.
Une fois installée, valises défaites, la machine à laver déjà en route, je prépare un petit repas pour l’accueillir comme il le mérite.
L’heure tourne, toujours pas rentré, que fait-il ? Déjà, j’avais espéré qu’il serait là à m’attendre, aussi impatient que moi de nous retrouver. Je suis surprise de son peu d’empressement.
Repensant à ces quelques jours, je regrette d’avoir cédé à mon patron, cela ne m’apporte rien, pas vraiment de plaisir, et le goût amer d’avoir trahi la confiance de mon mari. D’accord, il ne le saura jamais, mais moi je le sais, c’est déjà beaucoup. Pourrais-je oublier ?
Je me demande comment je vais pouvoir gérer cette situation au quotidien, mon bureau étant très proche de celui de Vincent. Bah ! Il doit avoir l’habitude, je ne suis certainement pas la première. On se rassure comme on peut.
J’en suis à ces réflexions, quand la porte s’ouvre. Alain entre comme tous les jours, en posant sa sacoche sur le petit bureau de l’entrée et dépose une bise rapide sur mes lèvres.
Un peu déçue de son peu d’entrain après une semaine de ...