Isabelle - Histoires de Sexe

Isabelle

... l’air excédé. Elle désigne les jumelles sur la table sous la fenêtre.

— Qu’est-ce que c’est ?
— Euh… Je… Je m’en sers pour regarder les oiseaux dans le parc.
— Ah bon ?

Jean tout rouge, se détourne de l’œil inquisiteur d’Isabelle.

— Je te montre la salle de bain.

Il ouvre la porte. Isabelle y jette un œil. C’est autre chose que le coin douche de son studio !

— Qu’elle est grande ! Tu en as de la chance !
— Si tu veux tu…
— Dis donc, espèce d’obsédé ! T’espères pas me déshabiller, par hasard ? N’y compte pas !
— C’est pas ça, non ! Je te propose simplement de l’utiliser quand tu en as envie.
— On verra, on verra. Pour le moment, on travaille.

Les débuts sont difficiles. La présence d’Isabelle à ses cotés distrait Jean. Son parfum l’enivre. Il n’avait pas remarqué la fente de la jupe et réprime un sursaut d’étonnement quand la cuisse gainée de nylon apparaît dans sa presque totalité. Il se fait la remarque que le voile beige monte trop haut. La jeune fille porte un collant, dommage. L’image d’une Isabelle en porte-jarretelles le trouble (Ressaisis-toi, mon vieux. Ce n’est pas le moment de penser à la gaudriole, travaille !)

Les deux jeunes gens étudient d’arrache-pied. À deux, les révisions vont vite. Tout à coup, Isabelle s’énerve :

— Zut, j’y arrive pas ! J’applique le théorème de Z… et ça marche pas !
— Fais voir.

Jean se penche. Plein d’audace, il pose la main sur la cuisse de la jeune fille. Elle ne réagit pas, comme si l’exercice délicat ...

... absorbait toutes ses facultés. Ses doigts tremblent au-dessus du genou de l’étudiante. Pas possible qu’elle ne s’en rende pas compte, pense le garçon. La passivité d’Isabelle le remplit d’espoir. Il doit faire un effort surhumain pour redescendre sur terre. Il parcourt des yeux le brouillon. Par chance, il voit du premier coup d’œil ce qui cloche. Il en est tout fier.

— Regarde ! Au point X moins 1.
— Quoi ?
— Tu vois pas qu’il y a une singularité, une discontinuité ?
— Si, et alors ?
— Et alors ? Le théorème n’est pas applicable à la totalité du domaine.
— Pas applica… Ah ! Bien sûr ! Tu as raison ! C’est idiot, j’avais oublié. Merci. Maintenant ôte ta main s’il te plaît !

En rougissant, il obtempère (Zut ! Elle s’est reprise. Ce ne sera pas pour cette fois, dommage). Ils travaillent encore une demi-heure. À la fin, Isabelle s’étire sur sa chaise faisant saillir sa poitrine. Sa cuisse découverte ne semble pas la gêner.

— Ouaah ! On a bien révisé n’est-ce pas ?
— Tu peux le dire ! Tu veux boire ?
— C’est pas de refus.
— Orangina ? Coca-Cola ? Jus de fruit ?
— T’es équipé dis donc !
— Il y a même du gin si tu veux.
— Non, merci ! Pas question que tu me saoules ! Un Orangina s’il te plaît.

Jean revient avec un verre plein et une assiette de petits gâteaux. Isabelle n’est pas au salon. Il la découvre dans la chambre en train de jouer avec les jumelles. Il pose son chargement sur la table et prend la jeune fille par les épaules. Après le stress du travail, ...