Prostitutions
Datte: 23/06/2019,
Catégories:
ffh,
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Transexuels
Humour
Auteur: Gufti Shank, Source: Revebebe
... rendait presque extatique.
Chercher dans tout Amsterdam une pute dont on ne connaît que le prénom et le rade où elle tapinait dix à quinze ans plus tôt est une épreuve à laquelle tout être humain devrait se confronter au moins une fois dans sa vie. Les seuls indices dont nous disposions étaient ce que nous avait dit Monsieur Li après que Pauline l’eut presque contraint à parler : « Hel name Stella ! The Led Dlagon, in Amsteldam ! But long time, long time ago ! Ten yeals ! Maybe mole ! »
Le mardi matin, on éclusa les annuaires, les offices de tourisme, les coffee-shops, à la recherche d’un établissement qui s’appelait ou s’était appelé « The Red Dragon ». On tomba finalement sur un restaurant chinois où les serveurs nous regardèrent comme des ovnis quand on expliqua qu’on cherchait une certaine Stella qui aurait travaillé là une dizaine d’années plus tôt. On en profita toutefois pour y déjeuner le midi avant de reprendre notre enquête.
— À mon avis, proposai-je entre deux rouleaux de printemps, pour trouver une pute, autant se renseigner auprès d’une autre pute, non ?
— Tu nous demandes notre avis en tant que professionnelles, c’est ça ? rigola Laetitia.
— Non, vous vous êtes en free-lance… mais je pense que c’est pas le cas de la majorité des prostituées d’Amsterdam.
Un serveur qui avait dû nous entendre papoter se radina.
— Vous êtes français ?
On acquiesça avec toutefois un brin de méfiance. Mais le type avait juste envie de discuter.
— Ça fait du ...
... bien d’entendre parler français. Vous êtes en vacances ici ?
— Oui, en touristes, pour quelques jours, lui répondit Pauline en battant des cils. Vous connaissez bien Amsterdam ?
— Pas mal, oui. Qu’est-ce que vous voudriez visiter ?
— On cherche une pute, tranchai-je en le voyant lorgner les décolletés de mes compagnes.
— Une pute ? Ben c’est pas ça qui manque, ici… Il suffit d’entrer dans un des rades du Quartier Rouge, et vous devriez trouver votre bonheur.
— Non, on cherche une personne en particulier, corrigea Pauline. Vous ne sauriez pas à qui nous devrions nous adresser ?
Le serveur sembla réfléchir un instant. Il était sur le point de nous répondre lorsqu’il se ravisa et s’éloigna en nous expliquant :
— Attendez, je reviens… je vais aller demander à mes collègues.
— En voilà un qui n’a pas envie de nous avouer qu’il connaît bien les bars à putes, constata Laetitia.
Mais il se radina un moment plus tard, en nous apportant un plat de bœuf au saté.
— Vous devriez aller voir Tony, au bar « The Last Trip ». C’est un Français, il saura sûrement vous renseigner.
— Merci beaucoup ! s’empressa Pauline en le gratifiant de son plus beau sourire.
***
Quinze heures quarante. Nous attendions bravement l’ouverture du « Last Trip », prévue à seize heures, en faisant les cent pas dans la ruelle au milieu des effluves de marijuana. Deux mecs nous avaient déjà accostés pour me demander combien je faisais pour les filles, et un autre avait essayé de nous refiler de la ...