1. Chroniques immortelles - Viracocha (5)


    Datte: 22/06/2019, Catégories: Hétéro Auteur: Irina, Source: Xstory

    ... pour lui rendre sa vigueur.
    
    Mais Pawin n’est pas en reste ! Parfois quand c’est moi qui crie grâce et que je suis à deux doigts de m’évanouir, c’est lui qui vient me caresser, me solliciter. Il n’a pas son pareil pour exciter mes sens, mes seins ou mon bas-ventre, il m’électrise, je ne peux pas résister, et ça repart...
    
    Nous avons du mal à faire face à nos obligations quotidiennes. Parfois, je l’abandonne un moment pour reprendre mes tâches sous le regard narquois de mes amies, mais Pawin n’est jamais loin. Nous échangeons regards sur regards, nous souriant mutuellement comme deux collégiens. De mon côté, je ne le lâche pas et l’accompagne dans ses randonnées en forêt. Dans ces courts moments de pause, il m’apprend à tirer à l’arc avec ces longues flèches caractéristiques des Amérindiens, ou la pêche au harpon. A la chasse, je suis nulle ! Mais à la pêche je suis toute fière de transpercer de ma lance un arapaima d’un bon mètre de long... Oui, bon, allez disons quatre-vingts centimètres...
    
    Mais il y a aussi des moments de grande tendresse, comme le matin où il m’a entraînée au bord du rio pour assister au lever de soleil, une aurore de carte postale avec un déchaînement de bleu pâle, de rose et de mauve. Ou encore lorsque je ne désire plus que des caresses et des petits gestes d’amour. Je me love contre lui, torse contre torse, je passe mes bras autour de son cou et je l’embrasse tendrement. J’ai été étonnée que cette communauté ignore le baiser mouillé, comme on ...
    ... dit, mais Pawin a rapidement assimilé. Nous restons de longues minutes langues nouées, bras caressant le corps de l’autre. Et puis je sens le membre de mon homme durcir à éclater, et ça repart...
    
    Je n’ai plus envie de partir. J’en arrive à oublier ce qui m’a amenée ici. C’est à peine si j’ai eu de fugitives pensées envers Alex, Antinea, les immortels. J’ai juste eu un bref sentiment de culpabilité vite oublié. Je ne veux plus qu’être une petite indienne, l’épouse du puissant chasseur, avoir des enfants avec lui, être sa femme...
    
    Ce matin-là, Pawin ronfle légèrement dans le hamac. Je rejoins mes amies, les jambes un peu flageolantes. Les regards sont narquois, mais toutes sont ravies que Pawin ait pris femme, et peu importe que ce soit une blanche. C’est à peine si Kanuna m’a lancé en rigolant que je n’avais pas besoin du membre de Viracocha !
    
    Nous faisons notre toilette du matin, nous nous peignons mutuellement le visage, on s’épouille, les enfants y compris. Les petits du village adorent venir jouer avec moi, ils sont fascinés par mes cheveux blonds. Dyami, le bébé de Taima est le plus assidu et le plus turbulent. Il adore m’escalader, puis quand je fais mine de l’attraper, s’enfuit à quatre pattes en riant jusqu’à ce que je l’attrape pour lui manger le bidou ! Le reste du temps, il le passe à gambader dans le campement.
    
    Et puis un cri. Des cris. Le hurlement de Taima ! Ça dure une seconde guère plus. J’ai vu moi aussi une puissante forme ailée passer en boulet de ...
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