1. Chambre d'étudiant


    Datte: 20/06/2019, Catégories: fh, hplusag, amour, portrait, Auteur: P.R. de Montels, Source: Revebebe

    ... de lui dire « tu » le démangeait. Il voulait par-là effacer en partie la différence d’âge et introduire un peu plus de familiarité. Anna approuva chaleureusement, lui avouant qu’elle y songeait depuis un certain temps, mais n’osait pas le lui proposer. Ils trinquèrent d’un verre de blanc – Jean-Pierre adorait le vin blanc sec et en avait rendu adepte Anna – pour fêter leur nouveau statut.
    
    Quand les vacances d’été arrivèrent, Anna confia à Jean-Pierre son intention de participer durant deux semaines à un « trek » au Népal avec un groupe universitaire. Jean-Pierre ressentit un petit pincement, mais ne put qu’approuver, la voyant si enthousiaste de participer à cette aventure. Durant son absence, il tourna en rond dans la maison désormais silencieuse, le piano fermé. Ses repas en solitaire le convainquirent qu’il s’était bien habitué à la présence de sa locataire. Il revit Anaïs et Chloé, mais il n’y prit pas le même plaisir qu’autrefois, ses pensées n’arrivant pas à se fixer sur les caresses qu’il prodiguait ou celles qu’il recevait. Les deux jeunes femmes, sans qu’elles aient pu se consulter, lui dirent un peu la même chose : « Toi, tu nous couves quelque chose. » Ce à quoi il ne put que répondre « Non, je ne pense pas. C’est juste un peu de fatigue. »
    
    À son retour du Népal, Anna ne passa que deux jours avec Jean-Pierre, ou du moins ne prit que les repas avec lui. Elle repartit avec une amie passer quelques jours dans un camp de naturistes en bord de mer. Le soir, ...
    ... Jean-Pierre ne pouvait s’empêcher de penser à Anna, nue sur la plage, nue dans les magasins et le restaurant, et surtout dans les boîtes à danser ou à échanger les partenaires. Il se traitait d’idiot de se tracasser ainsi, mais il ressentait alors combien comptait pour lui cette jeune femme.
    
    À son retour, elle lui confia qu’elle avait passé un bon moment, mais ne lui donna pas trop de détails. Il n’osa pas insister. Ils reparlèrent du « trek » lorsqu’elle reçut les photos qu’elle lui commenta. La vie normale reprit son cours.
    
    Un soir, assez tard, alors qu’ils étaient allés se coucher depuis un moment, Jean-Pierre qui lisait avant de s’endormir entendit, venant de l’étage, des bruits insolites pouvant être des gémissements. Craignant qu’Anna soit malade, il se leva, se passa une serviette autour des reins (il avait l’habitude de dormir nu) et grimpa lentement les escaliers. C’était bien des gémissements qu’il entendait, et arrivé au palier il n’en doutait plus. La porte de la chambre d’Anna entrouverte, il faillit se précipiter, mais un instinct soudain le fit ralentir et d’abord jeter un œil par l’entrebâillement.
    
    Il resta figé. Anna était nue sur le lit ouvert, les jambes légèrement écartées, les yeux fermés, le visage extatique, une main caressant l’un de ses seins, l’autre s’activant sur son bouton de rose. Ses propres yeux s’arrondirent et s’emplirent de l’image de ce corps magnifique en pleine jouissance. Sa queue se raidit soudain et il dut la saisir dans sa main ...
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