1. Chambre d'étudiant


    Datte: 20/06/2019, Catégories: fh, hplusag, amour, portrait, Auteur: P.R. de Montels, Source: Revebebe

    ... était une ancienne cave à vin de vigneron au décor paysan. Sombre, intimiste. Jean-Pierre ne pouvait s’empêcher d’un sentiment de fierté. Il voyait les coups d’œil admiratifs et concupiscents que certains clients lançaient sur sa vis-à-vis. Anna, toute à sa discussion, ne voyait pas l’intérêt qu’elle suscitait. Elle était heureuse de se trouver là. Elle était heureuse de la présence de Jean-Pierre. Elle était heureuse de leur accord. Pourquoi ? La question lui traversa l’esprit, mais elle refusa de s’y attarder, voulant rester tout simplement dans le ressenti.
    
    Après le repas, ils firent une promenade autour du petit lac voisin. Le froid, accentué par le vent du Nord qui s’était levé, les décida à regagner la maison et le feu de la cheminée qu’ils s’empressèrent d’allumer dès leur arrivée. Anna proposa de jouer un peu du piano. Jean-Pierre l’écouta tout en lisant le dernier livre de Tonino Benacquista,Homo Erectus. C’était une lecture pour célibataire. Il en aimait l’humour et la réalité.
    
    Ils dînèrent des restes de la veille, assis sur le tapis, tout en regardant l’émission de variétés diffusée par la deuxième chaîne. Tout cela était d’un calme, d’une sérénité, d’un accord parfait. Jean-Pierre était heureux de son dimanche. Au moment où il décida qu’il allait se coucher, Anna se leva et, prenant son visage entre ses mains, lui dit « Un grand merci pour cette belle journée ! » et elle lui déposa un bref baiser sur les lèvres. Le temps de reprendre ses esprits et de ...
    ... bafouiller « De riiien… », elle avait disparu dans l’escalier.
    
    Il eut du mal à trouver le sommeil. Ce baiser était toujours sur ses lèvres. Il n’osait se les frotter, de peur de le faire disparaître. Du baiser toujours ressenti, son esprit se remit en images la vue du magnifique corps entraperçu sous la douche, ses doigts se remémorèrent les courbes caressées lors de la séance du gant mouillé à l’eau froide au moment de la grippe. Il ne put empêcher son sexe de le démanger entre ses cuisses, et instinctivement il le saisit. Sans plus se poser de questions, il laissa sa main faire ce qu’elle savait si bien faire dans ces cas-là. L’apaisement et le sommeil suivirent la montée de l’excitation et l’explosion finale.
    
    Arrivée dans sa chambre, Anna s’assit sur son lit et réalisa qu’elle venait d’embrasser Jean-Pierre sur les lèvres. C’était spontané, irréfléchi, dingue ! Quelle mouche l’avait piquée pour en arriver à un baiser si intime alors qu’un baiser sur la joue aurait dû suffire ? C’est son corps qui l’avait trahie. C’est cette vague de chaleur qui tout d’un coup l’avait envahie, l’avait poussée à se saisir du visage de Jean-Pierre et à poser ses lèvres sur les siennes. À se repasser la scène en esprit, avec le regard étonné de Jean-Pierre, le goût de ses lèvres encore sur les siennes, elle sentit à nouveau la chaleur l’envahir, son bas-ventre la démanger, sa vulve devenir turgescente, et un filet de mouille couler le long de ses cuisses. Sa main vint presser, à l’intérieur de ...
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